Philippe Martinez estime sur RTL qu'il y a besoin de travailler moins pour que plus de monde travaille.

Philippe Martinez était ce matin sur RTL. Il a contesté l'idée que la CGT soit malade. Par contre il déclaré que la CGT a besoin de plus de transparence, et qu'elle y travaille.

Concernant le travail du dimanche ou pour l'ensemble des droits des salariés, il a estimé qu'il y a besoin de règles collectives, permettre aux salariés d'avoir des jours de repos. Il stygmatisé le fait que, dans les entreprises, le prétendu volontariat se traduise par cela: "soit tu prends ce boulot, soit t'as pas de boulot".

Interrogé sur sa déclaration qu'il faudrait avancer vers les 32 heures, il a estimé que la réduction du temps de travail va dans le sens de l'histoire. "Aujourd'hui il y a des gens qui n'ont pas de travail et qui en souffrent voire qui en meurent; et d'autres qui sont au travail qui en souffrent et qui en meurent". Les conditions de travail se dégradent. Il y a besoin de travailler moins pour travailler mieux.

Il a rappelé que la CGT mène une campagne, avec sa section Cadres, pour le droit à la déconnexion, car aujourd'hui il y a des salariés qui sont branchés 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, branchés sur leur ordinateur; c'est un problème. Il a besoin de travailler moins pour que plus de monde travaille.

Cela pose évidemment d'autres questions: la question du financement, et quelle organisation on met en place. Ce sont de vraies réflexions à avoir !

Philippe Martinez a estimé qu'à la place d'un problème de compétitivité, il y avait un vrai problème d'efficacité dans les entreprises, parce que les salariés travaillent dans des conditions où ils sont contraints d'exécuter leurs tâches; On les empêche de donner leur avis sur leur travail. Il a estimé que cela aussi cela évolue: il plus d'espaces de libertés dans l'entreprise pour rendre l'entreprise efficace.

Mais il a rappelé que l'actualité a révélé qu'il y avait quand même un petit peu d'argent dans le monde, bien caché; si l'on compare ces sommes avec les problèmes de dettes, en  Grèce ou en France, cela permet de relativiser. Il y a des moyens.

Philippe Martinez : "La CGT n'est pas malade" par rtl-fr