Retraités: La double peine fiscale des victimes de la politique de réduction d'emplois de la Carsat
26 nov. 2015Ils sont la conséquences des retards dans la liquidation des retraites de dizaines de milliers de personnes. Ils ont été le début d’un long calvaire pour les retraités concernés, contraints de vivre sans revenus durant de longs mois, alors qu’ils ont cotisé toute leur vie pour leur retraite. Nombreux ont de ce fait été expulsés de leur logement ou ont fait l’objet d’une interdiction bancaire.
Une nouvelle injustice insupportable menace ces retraités du fait que leur situation ayant été enfin régularisée par le versement cette année de pensions dues au titre de l’année précédente, leur revenu fiscal de référence de l’année en cours s’en trouve relevé.
Ainsi, un retraité non imposable percevant 14 000 euros de revenus annuels et ayant touché, au cours de l’année 2015, sept mois d’arriérés de pension de retraite devra acquitter 1 289 euros d’impôts…
Le système du quotient s’applique en cas de perception de revenus différés, mais il est loin de régler les problèmes des retraités victimes des retards de la CARSAT. Il permettra seulement d’estomper les effets néfastes de ces retards de paiement pour ceux qui étaient déjà imposables.
Quant à ceux qui n’auraient jamais dû l’être, la plupart devront tout de même payer des impôts et tous perdront du même coup les avantages sociaux auxquels ils avaient droit, en matière de transports en commun, de logement ou de tarifs de restauration à domicile.
On voit là les conséquences colatérales des politique d'austérité qui prennent pour cible les salairiés, les fonctionnaires ou assimilés, en ne remplaçant pas les départs en retraite. Le service s'en trouve dégradé, en même temps que l'accès à l'emploi est fermé aux jeunes.
Avec ces politiques malthusiennes, qui visent ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux (sous prétexte de simplification) ce sont les plus fragiles qui sont lésés. Le service public se dégrade partout: dans l'entretien des routes, à la Poste, dans les Télécoms, dans les transports, dans l'enseignement, à la douane, dans la sécurité (police, pompiers), mais aussi dans les banques et les services.