Philippe Martinez : pour que les chômeurs aient du travail, il faut qu'il y ait des offres d'emplois.
15 janv. 2016Le gouvernement avait commencé ses consultations avec organisations syndicales de salariés et les organisations syndicales patronales, en vue de la préparation d'un n-ième plan, appelé "plan d'urgence" pour l'emploi.
Le chef de l’État prépare un nouveau plan prétendument contre le chômage, avec beaucoup plus de formations pour les chômeurs. Mais c'est le grand flou. Le gouvernement fait semblant d'écouter, sans rien dévoiler de son projet. Il ne s'agit donc pas d'une négociation. Les cartes ne sont pas sur la table, et le jeu n'est pas clair... une nouvelle fois. Philippe Martinez, a déclaré attendre "plus de précisions".
Il a demandé au gouvernement de commencer par établir "un état réel des besoins en emplois". Selon lui, "on ne peut pas résumer le problème du chômage à la formation".
Le gouvernement se prépare à réformer le système des indemnités qu’un salarié peut obtenir devant les Prud’hommes, en cas de licenciement abusif, en instaurant un plafond et un barème uniques, pour tout type de salarié.
C’était une revendication des organisations patronales. Cela permettrait au patron de ne pas payer tout ce qu'il a volé au salarié. C'est légitimer le vol ! C'est comme si, si vous subissiez une catastrophe naturelle ou un vol et qu'on autorisait les assurances à ne vous verser qu'une partie de ce que le contrat d'assurance est censé vous assurer.
La CGT s’y oppose évidement ! "Chaque situation est particulière, en fonction de l’âge du salarié, son âge, sa situation familiale, les conditions du licenciement, etc".
Dans Le Journal du dimanche, plusieurs représentants patronaux, dont Pierre Gattaz (Medef) ont lancé l'offensive pour casse la CDI, et obtenir la cration d'un nouveau contrat de travail, qui permettrait aux employeurs de licencier plus facilement. Selon eux, cela permettrait de rassurer les entreprises et les inciterait à embaucher. Philippe Martinez balaie cette demande : "Revenir trente ans ou cinquante ans en arrière, ce n’est pas la modernité."
Le secrétaire général de la CGT propose lui, "plus de solidarité au sein du patronat entre les grands groupes qui ont beaucoup d’argent et les PME-TPE. Il faut mutualiser les moyens pour qu’on aide les privés d’emploi à s’insérer dans les PME. Les grosses entreprises pourraient cotiser dans une caisse commune, pour donner des moyens aux plus petites".