Voeux de l'Union locale CGT

Plus d'une centaine de personnes ont répondu à l'appel de L'Union locale CGT à participer à sa traditionnelle cérémonie des vœux.

Après avoir excusé plusieurs militants, pris par leur activité — comme Bruno Ricque, qui a accompagné la délégation de l'IFCASS, au ministère de l’Outre-Mer, pour tenter d'arracher les moyens de continuer à exister — ce fut l'occasion pour Mathias Dupuis, le secrétaire général de l'Union locale, de faire un retour sur le passé proche, et de rappeler combien l'année 2015 fut une année terrible sur bien des points.

Après avoir évoqué les attentats odieux perpétrés au début puis en fin d'année, il passait en revue tous les mauvais coups qu'ont subi les salariés les retraités, et les privés d'emplois au cours de l'année. "Je veux parler de toutes les lois scélérates votées cette année qui enfonce un peu plus la France dans ce que nous pourrions appeler « les années noires de régressions sociales » avec pour tête de gondole de ces lois rétrogrades, la très fumeuse loi Macron et son passage en force en usant du 49/3."

Après avoir dénoncé la terrible aggravation du chômage dans notre pays, il poursuivait "Je n’oublie pas entre autre les lois Rebsamen, Touraine, la réforme territoriale, l’application unilatérale de l’accord chez les fonctionnaires, pourtant rejeté majoritairement, la baisse des pensions, la casse des régimes de retraites complémentaires Agirc et Arrco, dans un contexte où le chômage, l’insécurité sociale et les inégalités ne cessent de s’aggraver"

Mais cette année 2015 n'aura pas été une mauvaise année pour tout le monde : elle aura été "une bonne année pour… le patronat, les cadeaux ont fait place à d’autres cadeaux, les exonérations fiscales et de cotisations patronales ont contribué à creuser un fossé abyssale entre les plus riches et nous."

A propos des voeux 2016 du président de la république, il a fait remarquer que " Ce rendez-vous a été l’occasion pour le président  de confirmer la politique libérale du Gouvernement en offrant toujours plus de moyen financiers aux entreprises et de poursuivre cette orientation politique.

Il n’y a aucune annonce pour les salariés et c’est toujours plus pour les entreprises ! L’état d’urgence économique et social du pays selon François Hollande, revient à faire un chèque supplémentaire de 2 milliards d’€ aux entreprises, financé par des économies et sans aucune demande de contrepartie concrète vis-à-vis des entreprises pour l’emploi, tant quantitativement que qualitativement. Jamais dans ses vœux, les entreprises ne sont appelés à participer financièrement à la solidarité nationale, investir dans les moyens de production, la recherche et le développement, la formation des salariés."

Il a pointé le fait qu'"À aucun moment dans son allocution, le président n’a rappelé l’excellente santé financière des entreprises qui ont par exemple reversé en 2014, plus de 231 milliards d’€ de dividendes aux actionnaires, qu’elles ont contribuées à l’évasion fiscale qui s’élève entre 40 et 60 milliards d’euros par an dont 15 milliards au titre de l’impôt aux sociétés. Rien n’a été dit non plus sur le fait que le taux d’imposition est de 4% pour les entreprises de plus de 2 000 salariés contre 47% pour les entreprises de moins de 250 salariés."

Après avoir dénoncé l'explosion des inégalités, et la casse du service public,  il a rappelé la motifs qui ont poussé la CGT avec FO et Solidaires, à appeler les salariés des services publics, "à faire de la journée du 26 janvier 2016, un temps fort de mobilisation, par la grève et les manifestations dans les 3 versants de la fonction publique, pour :

  • - une augmentation significative de la valeur du point d’indice, prenant en compte l’inflation subie depuis plusieurs années et, en particulier, depuis 2010
  • - des mesures générales permettant de compenser les pertes de pouvoir d’achat
  • - le développement de l’emploi public statutaire par des créations de postes dans les très nombreux secteurs qui en ont besoin
  • - des moyens financiers à la hauteur des besoins des services au public
  • - la défense d’un service public de proximité garant de la cohésion sociale."

Puis, il relayait la dénonciation de la CGT et de tous les progressistes, "de la condamnation ignoble des salariés de Goodyear. 24 mois de prison dont 9 fermes !  C’est la première fois dans l’histoire de la République que, sous un gouvernement dit « de gôche », de telles peines sont infligées à des syndicalistes."

"Au vu du traitement qui est réservé aux salariés aujourd’hui, nous devons manifester sur tout le territoire le 4 février prochain en soutien des 8 de Goodyear, comme nous l’avions fait avec succès pour les 4 du Havre, je le dis sans détour : LA CGT, TOUTE LA CGT, NE LAISSERA PAS EMPRISONNER SES MILITANTS !"

Enfin, après avoir évoqué la disparition de nos deux camarades de la Commission exécutive de l'Union locale qui nous ont quitté cette année; Jean-Charles Le Guellec et Serge Delamarre, il appelait les militants à travailler à la construction d'un grand 1er mai 2016 à Dieppe, 80e anniversaire des grèves de 1936, et de leurs acquis, comme les congés payés, les délégués du personnel, et les convention collectives, si malmenée par les temps qui courrent.

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