Complémentaires santé: la "bombe à retardement" antisociale
07 févr. 2016Les retraités sont contraints d'aller chez le médecin plus souvent que les autres. A sa création, la Sécurité sociale les avait placé sur un plan d'égalité avec la population active. Le déremboursement des médicaments et l'instauration des franchises médicales, et les gadgets inventés pour prétendument équilibrer les comptes de la sécurité sociale, on fait que les complémentaires santé ont pris une part de plus en plus grande, et son devenues incontournables.
Avec l'ANI 2013, signée par des organisations syndicales minoritaires, et mise en musique par les députés et les sénateurs, on entre dans une nouvelle ère. C'est une véritable bombe à retardement contre l'égalité d'accès aux soins qui a été mise en place, et qui est entrée en vigueur au 1er janvier 2016.
Isolés des actifs qui dépendront de "contrats groupes", ou "complémentaires santé d'entreprises", les retraités vont devoir équilibrer seuls les budget des mutuelles qui n'auront plus d'adhérents individuels que des vieux ou des précaires.
C'est une rupture de la solidarité intergénérationnelle qui a été ainsi créée, aux conséquences désastreuses. On sait que l'espérance de vie a réculé l'an dernier; il est à craindre que cette rupture de la solidarité, n'accélère ce recul.