GÉVELOT EXTRUSION : GROSSES INQUIÉTUDES POUR LES SALARIÉS
Le syndicat CGT de L’entreprise GEVELOT Extrusion du site d’Offranville nourrit de fortes inquiétudes sur l’avenir de l’entreprise. 

 

Le mardi 29 Aout 2017 s’est tenu un CCE extraordinaire au centre technique de LAVAL au cours de celui-ci, l’annonce a été faite, aux représentants du personnel, du rachat de GEVELOT Extrusion par le groupe WALOR International.

 

Ce rachat devait prendre effet au mois d’Octobre 2017.

 

Un autre CCE extraordinaire était prévu pour le 8 Septembre 2017, afin de fournir d’autres informations aux instances représentatives du personnel.

 

Lors du CCE extraordinaire, le PDG de WALOR était présent.

 

Il a été fait une présentation du groupe WALOR celui-ci comprend cinq usines en France, en Roumanie et au Mexique avec près de 600 salariés dont environ 250 en France

Legé, (Loire-Atlantique), crée en 1993, 106 salariés

St Gheorghe, (Roumanie) crée en 2007, 236 salariés

Irapuato, (Mexique) crée en 2014, 79 salariés

Le Chambon-Feugerolles, (St Etienne Loire) repris à Altia en 2015, 81 salariés

Saint- Pierre-en-Faucigny, (Haute-Savoie) repris à Altia en 2015, 82 salariés.

 

Le site en Roumanie livre principalement l’Allemagne et la République Tchèque. Cela correspond à des clients qui ont demandé une localisation en Europe de l’Est. Le site étant faiblement automatisé en raison des arbitrages d’investissement, la moitié du personnel se consacre à des activités de contrôle manuel, mais il en ressort une exploitation des salariés avec des salaires très bas.

 

Le CCE avait préparé avec les conseils de l’expert- comptable des questions technique au sujet du rachat de notre entreprise Gévelot Extrusion.

 

En 2016, le secteur Extrusion représentait 105,1 millions d'euros de CA, soit 53,5% de celui de Gévelot dans son ensemble. Il comprend 3 sites en France : Offranville (102 salariés), Laval (210) et Toucy (60) et Dold (Allemagne 300).

 

Il ressort pour la CGT et les salariés une très forte inquiétude sur le rachat de notre entreprise par le groupe WALOR.

 

Elle est palpable beaucoup de questions se posent : est-ce qu’il y aura des licenciements à plus ou moins long terme ? va ton perdre nos avantages acquis ? y aura-t-il des mutations de salariés et des fermetures de site ?

 

A toutes ces interrogations aucune réponses pour le moment.

 

La CGT reste très vigilante.

 

Un avis a été demandé au CCE au sujet du rachat de l’entreprise Gévelot Extrusion par le groupe WALOR. Le CCE a demandé un temps de réflexion et une analyse des réponses aux questions posées sera faite. Un prochain CCE aura lieu le 21 Septembre.

 

Déjà la loi travail XXL inquiète fortement les salariés qui étaient en grève mardi et ont stoppé la production de l’usine d’Offranville.

 

Les ouvriers se souviennent que WALOR c’est le fiasco de l’accord « modèle » :

En Septembre 2013 le premier accord ANI en Loire-Atlantique révèle des vices cachés avec à la clé un massacre social et un harcèlement syndical.

 

À l’usine WALOR de LEGE (44) le 19 Juillet, la CFDT signe un accord qui prévoit pour deux ans un rabotage des primes entraînant une perte de salaire jusqu’à 200 euros par mois, et une refonte totale des horaires et rythmes de travail des ouvriers de production.

 

« J’ai cru qu’on allait sauver des gens » assure aujourd’hui la déléguée. Mais l’objectif d’éviter 18 licenciements s’est soldé à l’automne par 20 licenciements économiques individuels, touchant les salariés refusant l’accord. Ironie de l’histoire, parmi eux se trouvent les deux délégués CFDT, qui ont craqué.

 

Depuis la direction a procédé à 10 embauches en CDI et 4 en CDD ou intérim, mais d’après l’élu CGT « le travail est complètement désorganisé, ça donne l’impression que le site va fermer ».

 

L’accord prévoyait le retour d’une machine de l’usine de Roumanie, mais le déménagement a été repoussé en septembre. En revanche, d’autre machines sont parties vers une usine en construction au Mexique, la CGT y voit le signe d’une bonne santé économique, et d’une délocalisation progressive : « cet accord, c’est le beurre et l’argent du beurre pour le patron. WALOR a pu à la fois supprimer des emplois sans plan social, et revenir sur des acquis ».

 

Avec plusieurs ex-salariés de WALOR, la CGT prépare une action aux prud’hommes pour contester le motif économique des licenciements. Elle doit aussi faire face à l’offensive de la direction, qui a demandé en décembre le licenciement du représentant syndical de section CGT l’accusant de propos « excessifs » et « offensants ».

 

L’inspection du travail a rejeté la demande, mais WALOR a fait un recours auprès du ministère du Travail, qui doit trancher fin juillet. Si le camarade était licencié, il n’y aurait plus de CGT dans l’entreprise.

 

C’est l’objectif de WALOR qui veut maintenir l’accord.

 

Encore un exemple d’une entreprise qui ne pense qu’aux profits et n’en a rien à faire de ses salariés.

 

Toute cette démonstration de délocalisation économique, prouve une fois encore que la CGT a raison de dénoncer le périmètre national retenu dans les licenciements économiques.

 

En effet, jusqu'à présent, la réalité de la cause économique à l'origine du licenciement était appréciée au niveau du groupe ou du secteur d'activité du groupe auquel appartient l'entreprise, sans qu'il y ait lieu de réduire le groupe aux sociétés ou aux entreprises situées sur le territoire national.

 

Aujourd’hui, un groupe ayant une activité florissante et en bonne santé financière se doit de soutenir indéfiniment son entreprise française, peu importe ses difficultés.

 

Avec l’ordonnances Macron relative à la prévisibilité et la sécurisation des relations de travail qui prévoit un périmètre d'appréciation de la cause économique de licenciement limité au territoire national la contrainte de soutien disparait.

 

Dans les faits, le groupe WALOR peut tout à fait organiser une chute de la production à Offranville et la déplacer en Roumanie et fermer le site ou licencier une partie de ses salariés.

 

Malgré la fraude organisée par l’employeur, les salariés ne pourraient plus demander réparation de leur préjudice devant le conseil de Prud’hommes.

 

Pour toutes ces raisons mais aussi la disparition plausible de leurs primes et les dangers pesant sur leur convention collective de la Métallurgie, la CGT Gévelot appelle l’ensemble des salariés à se mettre en grève le 21 septembre.

 

                                                              

 

 

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