#hôpitalpublic - Discours de Lydie Fizet, secrétaire générale CGT Hospitaliers de Dieppe - 3 avril 2021 - Citoyens Dehors !
06 avr. 2021
Bonjour,
Je suis Lydie Fizet, je suis hospitalière, aide-soignante à l’Hôpital de Dieppe.
Je suis en colère.
Ça fait X gouvernements qui ferment les lits hospitaliers, qui cassent l’Hôpital public.
Et maintenant le Président Macron et Véran, nous disent de travailler main dans la main avec eux.
Mais pour quoi faire ?
Ils nous demandent partout de déprogrammer, de reporter des opérations pour des cancers, de reporter les soins pour des diabétiques, pour des maladies cardiaques…
Ils nous demandent de ne pas soigner.
Ils nous disent, ils faut que l’Hôpital de Dieppe envoie des volontaires travailler à Rouen. On voudrait bien, mais c’est impossible, on manque de personnel partout, en EHPAD, en médecine, en chirurgie…
On est en 2021, et on se dit c’est quoi cette catastrophe !
Le Covid a bon dos.
Je travaille à l’Hôpital. On devrait être capable de faire face à ce virus. On en a connu d’autres.
Nous, on veut soigner tous les patients.
Mais la vérité c’est que ça fait des années que nous manquons de lits.
Mardi 22 mars, à Dieppe, 29 patients ont dormi dans les couloirs des Urgences faute de place, faute de chambre.
On manque de bras, Nous sommes fatiguées et cassées.
On manque de blouse. On a des sacs poubelles pour se protéger du Covid.
Plus de 300 hospitaliers à Dieppe ont contracté le Covid depuis 1 an. Ça fait 20%.
Et Véran refuse que ce soit reconnu en maladie professionnelle !
La seule réponse du gouvernement c’est l’état d’urgence policier. Je dis «état d’urgence policier» parce que ce n’est pas sanitaire leurs mesures, leur couvre-feu, leurs menaces et leurs amendes.
Le Ministre Véran demande aux hospitaliers de se vacciner, et nous rend responsables de la propagation du virus… Et ensuite on apprend qu’avec les vaccins il y a divers problèmes.
Nous travaillons dur à l’Hôpital, encore plus depuis un an, mais nous n’avons plus le droit d’aller au cinéma, ni au spectacle, ni de boire un café en terrasse, ni de faire du sport avec nos associations…
Boulot-Maison-Prison, ce n’est plus possible.
On veut pouvoir souffler, se changer les idées.
La réouverture des cinémas, des terrasses, on en a besoin, pour tenir, pour vivre.
Et surtout, nous demandons la réouverture des lits fermés : 100 lits de réanimation peuvent être réouverts à l’Hôpital Hôtel Dieu à Paris, dès maintenant. Des lits peuvent être rouverts, à l’Hôpital Jean Verdier, et à l’Hôpital du Val de Grace où ils ont été fermés.
Nous voulons tous les moyens pour soigner.
Aidez notre mobilisation en signant la lettre à Macron pour cela.
Merci