Heures supplémentaires :
NON à l'arnaque,
OUI à l'augmentation des salaires et à l'embauche


Ni volontariat, ni gain réel de pouvoir d’achat

Contrairement aux engagements de campagne électorale, il n’y aura ni volontariat, ni gain réel de pouvoir d’achat :

·  l’employeur décide de qui fait ou ne fait pas des heures supplémentaires, les salariés ne peuvent ni les exiger ni les refuser ;

·  rien n’est prévu pour faire reculer les pratiques illégales par lesquelles de nombreux salariés sont contraints à des heures supplémentaires non déclarées et souvent non payées ;

·  le gain de pouvoir d’achat est illusoire et de courte durée : quelques euros immédiats vite repris par le blocage du salaire de base auquel seront encouragés les employeurs, et par les augmentations de dépenses de santé (déremboursements, franchises) et d’impôts (Tva par exemple) qui devront compenser l’affaiblissement des ressources de la protection sociale qui découlent de ce projet.

Encore plus injuste pour les plus bas salaires !

Dans une Tpe (très petite entreprise), si un salarié payé au Smic travaille 4 heures supplémentaires par semaine, la Sécurité sociale devra verser 5,50 euros à son employeur à la fin du mois.

·  Les allégements de cotisations et de contribution fiscales seront d’autant plus faibles que les salaires sont plus bas, ils aggraveront les inégalités ;

·  les temps partiels ne pourront pas accéder au temps plein, (seulement 10 % du temps prévu au contrat de travail pourra faire l’objet d’heures supplémentaires) ;

·  les salariés précaires et en contrats temporaires ne sont pas concernés par le projet ;

·  de nombreux salariés travaillant dans des branches et entreprises où des accords prévoient des majorations pour heures supplémentaires inférieures à 25 %, voire un déclenchement de celles-ci au-delà du temps légal (Hcr, transports....) resteront écartés de l’essentiel de la mesure. Ce sont très souvent les salariés qui ont les temps de travail les plus longs et les salaires les plus bas.

Hôtels - cafés - restaurants
Horaire par semaine /majorations
36 h 00 à 39 h 00 / 10 %
40 h 00 à 43 h 00 / 20 %
A partir de 43 h 00 / 50 %.

Au détriment de l’embauche et des conditions de travail

Le gouvernement veut délibérément allonger le temps de travail de ceux qui ont un emploi et faire baisser le salaire payé par heure de travail.

Pour une entreprise de cinquante salariés, faire faire 3 heures supplémentaires par semaine à chaque salarié revient à supprimer quatre possibilités d’embauche.

Les demandeurs d’emploi resteront eux sur le carreau, les employeurs préférant les heures supplémentaires à l’embauche.

Les conditions de travail déjà très dégradées se ressentiront de nouvelles pressions contre l’équilibre entre vie au travail et vie hors du travail.

Pour gagner plus en travaillant mieux avec un emploi pour tous, agissons pour nos revendications

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