Les USA nationalisent les pertes :

En France ne privatisons pas La Poste !

La semaine dernière, les médias ont fait leur « Une » sur la nationalisation des grandes banques américaines Fannie Mae et Freddie Mac.

C’est ni plus ni moins comme la plus massive nationalisation de l’histoire du capitalisme : 5 000 milliards de dollars d’actifs sont concernés, et le Trésor américain s’est engagé sur le principe de leur recapitalisation à hauteur de 200 milliards de dollars “en cas de pépin”.

Cela équivaut à plus de 12 fois le coût final du sauvetage du Crédit Lyonnais et à 25 fois le “Kerviel” — une unité baroque qui représente environ huit milliards de dollars — pour situer ces montants qui défient notre imagination sur l’échelle du désastre financier.

En comparant avec les nationalisations françaises de 1982, même en estimant le coût global à 60 milliards de francs — c’est-à-dire 4% à 5% du PIB de l’époque –, c’est à peine un dixième, à dollar constant, de ce que l’Amérique s’apprête à débourser à fonds perdus pour renflouer les banques Fannie Mae et Freddie Mac.

Le Trésor américain a donc, d'un coup, démultiplié la dette publique des Etats-Unis. Celle-ci est passée de 9515 milliards de dollars à 14915 milliards de dollars par la prise en compte des engagements des deux agences de refinancement hypothécaire, qui totalisent 5400 milliards de dollars. Et cela représente 13% du PIB des Etats-Unis aujourd’hui.

Aujourd’hui la faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers, l'un des piliers de Wall Street, ébranle la planète. Beaucoup se demandaient jusqu'où pourrait aller la débandade provoquée par la crise du crédit immobilier américain : il est à craindre que l’on ne commence seulement à n’en découvrir qu’un aspect aujourd’hui.

Hier, tous les experts, et particulièrement le Medef et Nicolas Sarkosy - dont l'un des engagements électoral était d'introduire les subprimes en france - louaient les politiques des apprentis sorciers de la finance américaine.

Hier on raillait l’amateurisme de l’Etat, incapable de piloter la " Formule 1 " de la Finance.

Aujourd’hui on pourrait en rire si les conséquences dramatique allaient seulement frapper les plus  riches ! Mais ce seront les plus pauvres qui en payeront la facture !

Hier, avec ces trafics frauduleux, mais légaux, le produit du travail des salariés était aspiré au profit des plus riches : champagne, luxe « à tout casser », vacances aux Seychelles, Yacht,  etc. pour une minorité, adulée des médias.

Aujourd’hui, en nationalisant les pertes, ou en transférant la crise financière au reste des places financières de la planète, et au reste de l'économie, par le biais de leur loi sur la faillite (comme c’est en train de se passer pour Lehman Brothers) les USA et les multinationales s’apprêtent à transférer le prix de leurs folies sur les salariés : chômage, vie chère, recul social, renforcement de l’exploitation, etc.

C'est cela qui est à l'origine des premières menaces de plans sociaux à Dieppe (Piochel, Gevelot, Alpine Renault, TOE Transmanche, etc.) comme les restructurations dans les banques, avec leurs  cortèges de suppressions d'emplois (La Caisse d'Epargne, etc.).

Aussi, à l’heure où, en France, le gouvernement et le Medef veulent privatiser La Poste, n’est-il pas temps de dire stop ! Casse cou ! Halte là !

Cela servirait à quoi (ou à qui ?) de privatiser aujourd’hui ce qu’il faudra nationaliser demain ? Attendre une faillite de La Poste ?

Aussi, Oui ! Tous dans l'action le 25 septembre, jour de la visite de Nicolas Sarkozy au Havre !!!

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