Augmentation de la fréquence des arrêts de travail supérieurs à 3 mois dans la fonction publique territoriale
21 sept. 2013
C'est le constat que fait la Mutuelle Nationale Territoriale (MNT) qui couvre 415 000 agents de la Fonction publique territoriale. Pour mémoire l'augmentation de la fréquence des arrêts de travail supérieurs à 3 mois, après des augmentations annuelles moyennes de +5% à +6% entre 2008 et 2010, a progressé de 10% en 2011.
Par ailleurs la gravité des ces arrêts, c'est à dire la durée des arrêts, reste quant à elle à un niveau élevé. En effet, avec le vieillissement de la population, le nombre des arrêts pour longue maladie ou maladies de longue durée ne cesse de progresser: environ 50% de plus en 10 ans.
Les campagnes de dénigrement, les pressions de toutes sortes, et mêmes les pénalités salariales subies dans certaines collectivités territoriales, comme la mairie du Havre, n'y peuvent rien: l'allongement de la durée de vie au travail, provoqué par l'allongement de la durée de cotisation pour la retraite, comme le recul de l'âge légal de départ à 62 ans ne font qu'aggraver les choses.
Il semble évident que des études similaires faites sur d'autres couches de la population salariée ne pourraient que produire des résultats similaires. Le stress, que l'on connait dans toutes les entreprises, l'augmentation de la pénibilité, l'augmentation des cadences de travail, etc. c'est partout, et pas seulement dans la fonction publique territoriale !
On peut, peut-être, vivre plus vieux, mais il est des modification physiologiques que l'on ne peut éviter. Quant à l'espérance de vie en bonne santé, le constat est qu'elle ne fait que reculer d'années en années. L'allongement de la durée obligatoire de cotisation dite "durée d'assurance", ne peut conduire qu'à réduire le nombre de nouveaux retraités en bonne santé.
Plutôt que d'augmenter le nombre de trimestres à cotiser, pour obtenir une retraite "sans décote", le gouvernement ferait mieux d'étudier les propositions de la CGT en matière de financement.