Enseignants: grève nationale interprofessionnelle du 14 novembre, un incontestable succès. drapeaux-cgt-educ-action.jpg

Cette grève nationale initiée par la CGT Educ'Action, la CGT territoriaux, FNEC-FP-FO, FO territoriaux, SUD Education, SUD Collectivités territoriales et FAEN, à laquelle s'est associée, un nombre conséquent de sections SNUipp (comme en Seine-Maritime) a fortement mobilisé les personnels enseignants mais aussi les salariés de la Fonction Publique Territoriale. Plusieurs milliers d'écoles étaient fermées. A ce jour, on décompte plus de 50000 manifestant-es dans toutes la France.

En Seine-Maritime

Alors que le Rectorat annonce 30% de grévistes pour l'académie, dans notre département le nombre de grévistes étaient de l'ordre de 45% à 50% avec près de 30% des écoles qui étaient fermées. Dans les communes qui appliquent déjà la réforme, le nombre de grévistes avoisinaient les 65%. De nombreux territoriaux et salariés du secteur associatif étaient aussi en grève. La mobilisation était importante avec 1200 manifestant-es à Rouen et 350 au Havre. C'est plus que le 12 février dernier (1000 à Rouen et 100 au Havre).

Les suites

Alors que le Premier Ministre et le Ministre Peillon annoncent qu'ils ne reviendront pas sur la réforme, ils confirment ce que nous dénoncions à savoir que la matinée "gagnée" permettra de renforcer les apprentissages fondamentaux du socle commun réduit au Lire, Écrire et Compter, abandonnant ainsi de fait au municipalités les autres enseignements. Ce décret dont nous en demandons la suspension immédiate et l'abrogation, vise bien à la municipalisation de certaines de nos missions d'enseignements. En produisant des chiffres "maison", le Ministre montre toute sa rigidité et son mépris vis-à-vis de l'ensemble des personnels, mais aussi des parents alors que 54% des français demandent l'abandon de la réforme (sondage CSA).

D'ores et déjà, une intersyndicale nationale est prévue le 20 novembre qui pourrait déboucher sur une nouvelle journée de grève en décembre.

La CGT Educ'Action 76 invitera l'ensemble des organisations syndicales du département à une intersyndicale.

Pour la CGT, nous voulons une réforme qui :

  • => Combatte les vraies raisons de la fatigue des élèves : classes surchargées, bâtiments non adaptés, temps en collectivité très long, ennui des apprentissages vides de sens.
  • => N’entraîne pas une régression des droits et des conditions de travail des personnels.
  • => Maintienne les taux d'encadrement des centres de loisirs : 10 pour les moins de 6 ans, 14 pour les plus de 6 ans.
  • =>Crée les postes statutaires nécessaires dans les fonctions publiques et le secteur associatif. 
  • => Respecte les missions, le temps et l'organisation du travail des personnels communaux.
  • =>Garantisse la réelle gratuité de l’école et le cadrage national du temps scolaire.
  • => Résulte d'une large concertation avec l’ensemble des acteurs de l’École.
  • => Réaffirme les valeurs émancipatrices de l'école au delà du simple Lire, Écrire, Compter.
  • => Conforte les missions d'enseignement et celles de l'animation MAIS sans les confondre.
  • => Redonne les 576 heures d'apprentissage perdues par les élèves et l'aide spécialisée à laquelle les réformes avaient substitué une Aide Personnalisée assez inefficace.
  • => Déconnecte le temps des élèves (26h) de celui des enseignants (18h) permettant une autre organisation des enseignements (décloisonnements, travail par petit groupe, temps libéré pour la formation, travail d'équipe...) par une véritable politique « plus de maîtres que de classes ».
  • => Restitue à minima les 5000 postes supprimés de RASED (Réseaux d'Aide Spécialisée aux Élèves en Difficulté).
  • => Allège les programmes devenus beaucoup trop lourds depuis la réforme de 2008 en les répartissant sur l'ensemble de la scolarité.
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