Hôpital: Quand le personnel manque, les décès augmentent

 

Lu sur le site de VIVA.PRESSE.FR, l'info mutualiste Grand Public

Les professionnels alertaient et les patients s'en doutaient... Une étude parue dans la revue médicale The Lancet le confirme : lorsque les infirmères croulent sous le travail, — ce qui est aujourd'hui le cas dans la plupart des hôpitaux français — les risques pour la vie des patients augmentent.

L'enquête a été menée dans neuf pays et auprès de 300 hôpitaux.

Les chercheurs ont mis en relation taux de survie après une opération chirurgicale (420 000 interventions de la hanche, du genou, de la vésicule biliaire, de l'appendicite ont été prises en compte), charge de travail et niveau d'éducation et de formation des infirmières. 

Le nombre de patients morts à l'hôpital dans les trente jours suivant l'admission est très faible en moyenne: de 1 à 1,5%, selon les pays. Cependant au sein d'un même pays, ce taux de mortalité peut varier de 1 à 7 % selon les hôpitaux.

Les chercheurs ont démontré qu'une charge de travail plus importante et un niveau d'éducation plus faible des infirmières entrainaient une surmortalité.

Les chiffres parlent d'eux mêmes !

Dans les hôpitaux où chaque infirmière est chargée de six patients en moyenne et où 60%, ou plus, de l'équipe a le niveau licence, le risque de décès du patient dans les 30 jours est pratiquement inférieur d'un tiers à celui des établissements où chaque infirmière a à sa charge huit patients et où seulement 30% d'entre elles possèdent ce degré d'éducation, selon les auteurs. CQFD.

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