Incident Penly 2
06 avr. 2012
Sapeurs pompiers en action à la centrale de Penly (Penly 2) (afp.com/Charly Triballeau)
Communiqué de la CGT du CNPE de Penly
L’incident survenu hier dans le bâtiment réacteur de la tranche 2 n’a eu de conséquence ni sur l’environnement, ni sur la population.
Suite aux éléments que nous avons collectés, la fuite évoquée dans les divers médias a été contenue par un circuit prévu a cet effet et n’a pas donné lieu à une quelquonque contamination dans le bâtiment réacteur.
Cet événement nous rappelle que la formation et l’expérience des salariés travaillant dans le nucléaire est une des bases de la maitrise de cette industrie.
- => Les départs en inactivité de plusieurs milliers d’agents expérimentés d’ici 5 ans doit entrainer des embauches massives, rapides et supérieures à ce que EDF envisage aujourd’hui.
- => Le passage de relais entre ces générations prend du temps et ne doit pas se faire au détriment de la sureté nucléaire.
Pour la CGT Penly
Jocelyn Humeau 0626169277
EDF a annoncé vendredi 6 avril "un retour à la normale" sur le circuit de refroidissement du réacteur numéro 2 de la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime), après un "incident" classé provisoirement de niveau 1 par l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) qui a conduit à l'arrêt du réacteur
Le réacteur a continué à refroidir toute la nuit et devrait être en "arrêt à froid" (permettant une intervention sur le circuit primaire de refroidissement) "peut-être ce soir" ou un peu plus tard dans le week-end, a indiqué vendredi à l'AFP Dominique Minière, directeur du parc nucléaire d'EDF.
A l'origine de l'arrêt automatique du réacteur, l'incendie de deux flaques d'huile, précédant une fuite d'eau "sur un joint" de la pompe de refroidissement.
Une eau radioactive, mais "collectée dans des réservoirs prévus à cet effet (..) à l'intérieur du bâtiment réacteur", précisait l'opérateur, en assurant que l'incident n'avait eu eu "aucune conséquence sur l'environnement".
De son côté, l'ASN a "provisoirement" classé l'événement en niveau 1 sur l'échelle Ines (échelle internationale des événements nucléaires) qui en compte 7, le 1 étant le moins grave.
L'Autorité, qui a envoyé une mission d'inspection sur place vendredi, a précisé que le redémarrage du réacteur serait soumis à son autorisation.
La centrale pourrait rester à l'arrêt pendant 4, 5 ou 6 jours, jusqu'à une dizaine de jours. Ce "sont des opérations que l'on connaît, ce ne sont pas des opérations exceptionnelles", a précisé M. Minière.
"On ne redémarra pas avant qu'on ait compris ce qui s'est passé dans le détail", a-t-il assuré.