L'UL CGT de la vallée de la Bresle poursuit ses combats
04 févr. 2014
Lu sur le site du Courrier Picard
Aux côtés des salariés de la Vallée de la Bresle sur plusieurs fronts en 2013, la CGT entend rester mobiliser et appel à la vigilance vis-à-vis du FN.
Toujours combative, la secrétaire de l'Union locale CGT, Nadine Leduc, a présenté ses vœux aux militants, vendredi 31 janvier, à la salle polyvalente du Tréport. « L'année 2014 ne se présente pas sous les meilleurs auspices au regard de l'actualité sociale de notre pays, a-t-elle annoncé. Nous devons nous mettre en ordre de bataille pour exiger une autre politique économique et sociale plus en phase avec ce que nous espérons depuis 2012. On ne se berçait pas d'illusions, mais à ce point là ! Les plans sociaux se poursuivent, le chômage progresse encore malgré les promesses. 2013 dans le pays, c'est plus de 1000 plans de licenciements, appelés plan de sauvegarde de l'emploi, et ceci ne prend en compte que les entreprises de plus de 50 salariés. Chez nous, au Courval : 140 pertes d'emploi et le renvoi de CDD. »
Le tableau n'est quand même pas si noir que ça dans la Vallée de la Bresle. « Des entreprises embauchent ; Rexam, Albéa, Verreries Brosses ou encore Metra », a cité Nadine Leduc, rappelant aussi ce chiffre : plus de 3500 chômeurs. Et des inquiétudes, toujours au Courval, à Alcatel, chez Gouet, Caoutchoucs modernes, Smurfit Kappa...
L'union locale garde un œil sur toutes ces situations, prête à intervenir. Comme elle l'a fait en fin d'année 2013 avec le conflit à l'hôpital d'Eu. « Les revendications portaient sur les embauches de CDD, les conditions de travail, les RTT, a rappelé Nadine Leduc. L'intervention des salariés avec leur syndicat CGT a permis de réelles avancées . » Idem au lycée du Tréport : « Le gestionnaire de l'établissement a établi un bras de fer avec la collectivité régionale dans la gestion des personnels techniques (ndlr : ils assuraient des missions qui ne leur étaient pas dévolues). Il semble qu'une attitude revancharde vise directement le chef d'équipe quotidiennement. Nous n'hésiterons pas à intervenir à nouveau si nécessaire. »
L'union locale sera dans les rangs de la manifestation dieppoise du 6 février, à 10 h 30, place Louis-Vitet, pour défendre l'emploi contre les licenciements. À moins de deux mois des élections municipales, Nadine Leduc a aussi mis en garde contre la tentation du vote sanction au bénéfice du Front national : « Ce n'est pas en choisissant cette voie que les salariés vont trouver une réponse à leurs attentes sociales, ils vont au contraire les aggraver. Il est de la responsabilité de tout le syndicalisme de combattre la stratégie de ceux qui cultivent le rejet de l'autre et la division des salariés. »