La crise s’approfondit en Seine-Maritime comme partout en France et en Europe.
11 juil. 2010La crise s’approfondit en Seine-Maritime comme partout en France et en Europe.
Les chiffres qui viennent d’être publiés par l’URSSAF (2e trimestre 2010) confirment que La crise s’approfondit en Seine-Maritime comme partout en France. La masse salariale de continue de baisse en Seine-Maritime : moins 1% au 2e trimestre, soit moins 3,4% en un an.
Ces données publiées par l’URSSAF couvrent l’ensemble des employeurs du secteur privé (télécharger le document ici) C’est la marque de l’aggravation du chômage que connaît notre région depuis plus d’un an, mais aussi de la stagnation de salaires.
Globalement, l’emploi a continué de baisser : moins 0,9% en un trimestre ! Les données de gestion de l’URSSAF confirment que les entreprises de moins de 10 salariés sont celles les plus durement touchées par la crise. Leur nombre a progressé de 9,5% en Seine-Maritime, où le taux d’impayé à l’URSSAF atteint les 10,6%, soit 2324 entreprises.
C’est l'effet de la contraction de la masse salariale qui produit une asphyxie de l’artisanat. En témoigne la situation des effectifs dans le secteur de la Construction continue de se dégrader : -1,1% au 3ème trimestre contre -0,2% au 2nd trimestre.
La confiance n’est pas là, en témoigne la progression des effectifs de l’Intérim : +5,4%. Il n’y a que la Banque et les assurances qui redressent la tête, avec une progression de 2,7%.
Dans les entreprises de plus de 10 salariés, le taux d’impayé à l’URSSAF est de 1,81%, soit tout de même 424 entreprises ! Les chiffres de l’URRSAF ne permettent pas de différencier les entreprises de plus de 10 salariés (ex: moins de 50, de 50 à 200, plus de 200, grands groupes). Les propositions du gouvernement visant à réduire les droits sociaux en réduisant les emplois dans le secteur public, en abaissant le montant des retraites et des indemnités journalières, en réduisant les budgets des hôpitaux, ne font qu’aggraver la situation.
Tous ces chiffrent confirment la position de la CGT que pour refonder notre économie sur des bases solides, il est nécessaire d’avoir le courage de construire un modèle social qui tire l’ensemble de la population vers le haut et de mettre plus à contribution les responsables de la crise : les banques, les spéculateurs et les actionnaires.
Oui, il faut oser l’augmentation des salaires et des retraites, pour sortir le pays de la crise ! Porter le Smic à 1 600 euros brut, pour un salarié sans qualification et reconnaître toutes les qualifications ; aucune pension inférieure au Smic, 1600 euros, pour une carrière complète ; le droit à une retraite pour toutes et tous les salariés dès l’âge de 60 ans avec les moyens de vivre dignement : au minimum 75 % du salaire de référence pour une carrière complète prenant en compte les périodes de recherche d’emploi et d’études.
Et, bien évidemment, il faut défendre le droit de partir à 60 ans avec 75% du revenu d'activité.