La loi devra retoucher l'accord de sécurisation de l'emploi, selon Bernard Thibault

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Lu dans l'Humanité

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, s'est dit convaincu vendredi que l'accord social entre le patronat et des syndicats, que sa confédération ne signera pas, ne figurerait pas "intégralement" dans la future loi qui doit le transposer dans la législation.

Le dirigeant syndical a été reçu vendredi après-midi à Matignon par Jean-Marc Ayrault, qui a promis, comme François Hollande, que cet accord signé le 11 janvier par les organisations patronales et trois syndicats --CFDT, CFE-CGC et CFTC-- serait intégralement retranscrit dans un futur projet de loi examiné au printemps.

"Quelque chose me dit que, d'une manière ou d'une autre, ce ne sera pas intégralement le texte de l'accord qui figurera dans la loi", a déclaré le leader de la CGT à l'issue de l'entretien. "On a tendance à beaucoup sous-estimer des modifications du droit (contenues dans cet accord) qui représenteraient, si elles étaient transcrites dans la législation française, des régressions en matière de licenciement, d'accès à la justice", met-il en garde.

Discussions avec Michel Sapin

"Je note avec satisfaction que contrairement à ce qui était indiqué en début de semaine, la CGT aura voix au chapitre. Nous allons avoir des séances de travail très concrètes avec le ministère du Travail pour regarder le texte dans le détail. Le Premier ministre ne peut pas ignorer l'opinion de la première organisation de salariés, même quand elle ne signe pas un accord", a fait valoir M. Thibault.

Il a indiqué aussi que les militants et directions départementales de la CGT allaient "rendre visite aux parlementaires pour leur faire une explication de texte" avant l'examen du projet de loi.
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