Le 8 octobre 2014, une forfaiture se prépare contre notre bien commun, la Sécurité sociale !
Ceux qui ne veulent plus la défendre doivent expliquer aux assurés sociaux les énormes dégâts de la privatisation qu’ils soutiennent dans l’ombre.
Le conseil des ministres s’apprête à porter un coup décisif à l’édifice de protection sociale le 8 octobre : en adoptant le projet de loi dit de « financement de la Sécurité sociale », il la saboterait de l’intérieur en lui appliquant les inhumaines techniques du management libéral. Ce projet de loi ne veut pas « financer » la Sécurité sociale mais lui retirer le plus de ressources possibles !

Le « diagnostic » du projet de loi ? La protection sociale est malade de « dérives financières » (sic). Nous, les assurés sociaux, nous voyons les dérives du côté des paradis fiscaux, des riches qui prennent la poudre d’escampette pour se réfugier en Belgique, au Luxembourg, en Suisse, à Monaco ou à Jersey.

Mais ceux qui voudraient convertir les cotisations sociales en contrats d’assurance privée condamnent la Sécu pour récupérer le marché. Tel est leur but.

Alors ils l’amputent du maximum de ressources jusqu’à paralyser ses capacités de survie :
  • - Gel des pensions de retraite ;
  • - Réduction des allocations familiales et des aides personnalisées au logement liées à ces
  • allocations ; fiscalisation des allocations familiales à court terme ;
  • - Exonération des cotisations employeurs pour les salaires au SMIC (jusqu’à 1,6 fois le SMIC) quel que soit l’effectif de l’entreprise (en fait une immense majorité de salariés en France) ;
  • - Réduction des dépenses de santé par la mise sous management libéral des hôpitaux et cliniques ; réduction draconienne des journées d’hospitalisation jugées trop coûteuses indépendamment des besoins de santé ; réduction massive du financement des équipements hospitaliers notamment par une mutualisation à marche forcée des équipements collectifs ; gains de productivité sur le personnel ; réduction de l’Objectif national de dépenses maladie (ONDAM), etc.

Le tout accompagné d’une politique de chômage de masse, de licenciements et de contrats précaires, qui privent d’autant de cotisations la Sécurité sociale dont les ressources ne reposent que sur elles !

Ça, un « financement » ?

Un démantèlement oui ! Les besoins du peuple ? Jamais évoqués : la demande n’est rien pour ceux qui défendent « l’offre de soins », inscrite en lettres d’or dans ce projet de loi. L’offre de soins se rapproche de la définition des assurances privées, qui proposent « un panier de soins » sous contrat individuel à leurs clients.

Non, il ne s’agit pas de « réforme », mot manipulé pour masquer la subversion antisociale en cours. A force de saigner la Sécurité sociale, nos experts en économie de profit vont bientôt la rendre exsangue. Et cette fois est celle de trop.

Nous n’avons ni fermer boutique ni baisser le rideau : mais nous nous sentons bien seuls à quelques jours du 16 octobre 2014. Comme si la défense de la Sécurité sociale avait été vendue contre la perspective de sa transformation en impôts. Une vieille exigence du MEDEF et de la CFDT… On regarde ailleurs, on fait semblant de rien ? Ou, pour notre « Sécu » on met les pieds dans le plat (et dans la rue) avant qu’il ne soit trop tard ?

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