La CGT manifeste contre la suppression des élections prud'homales

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Le ministre du travail veut supprimer les élections prud'homales. Après le travail (surtout le salarié !), c'est maintenant la démocratie coûterait trop cher. Cette nouvelle réforme est une réforme antisociale. L'union locale CGT du Havre, a organisé un rassemblement devant le tribunal de sprud'hommes.

 

 

Le gouvernement a annoncé qu’il reportait la réforme après les élections municipales; il la veut supprimer les élections prud’homales sous prétexte que la participation y serait de plus en plus faible.

Ces élections, qui ont lieu tous les cinq ans (les dernières datent de 2008 !), ont pour but d’élire des conseillers prud’homaux. Élus par les salariés et les employeurs, on compte 14 500 conseillers prud’homaux, en France. Les listes de candidatures sont établies pour chaque conseil de prud’hommes, par section et par collège distinct. 

Ces juges sont paritaires et non-professionnels. ils arbitrent des litiges entre salariés et employeurs; si le ministre Sapin allait jusqu'au bout de son projet, ils seraient désignés (mais pour les salariés seulement ! Attention !) sur la base de la "représentativité" (mais calculée nationalement !), et non plus élus directement par les salariés.

On voit ce que cette méthode donne, employée à Dieppe pour désigner les représentants des salariés à la médecine du travail: CGT 1 siège; CFTC 2 sièges ! La majorité devient la minorité ! 

Alors que la CGT, dans la grande région dieppoise, est largement 1ère aux élections, avec 39,6% des voix, et majoritaire absolue en sièges aux prud'hommes, la CGT n'a eu le droit qu'à un seul représentant à la médecine du travail,... alors que la CFTC en a deux: cherchez l'erreur ! Où est la démocratie ! (En fait c'est de la "démocratie" sauce "ancien régime" ! Le pouvoir choisit à la place du citoyen, et transforme le citoyen en "sujet" !)

Car la CFTC n'est même pas représentative localement, car les salariés lui accordent que 8% de leurs suffrages et aucun élu aux prud'hommes ! autant dire que les salariés dieppois ne lui font pas confiance !

Comme pour la médecine du travail, les salairés n'auraient plus leur mot à dire: "on" choisira pour eux les juges qui seront dignes de les défendre, alors que c'est leur avenir qui se joue ! Si cela se passait dans un autre pays, les journalistes appelleraient cela de la dictature !

La réforme reportée après les élections municipales.

Cette réforme, que le gouvernement voulait faire voter en même temps que le projet de loi sur la formation professionnelle, a été repoussée de trois mois. Le gouvernement soumettra aux députés un projet, mais seulement après les élections municipales; avant c'était sans doute trop "chaud".

Il demandera, donc, l’autorisation de passer cette réforme par ordonnance (quelle belle démocratie !), c'est à dire qu'elle ne sera pas débattue au Parlement.

Les 14 500 juges prud’homaux devront donc attendre pour savoir à quelle sauce ils vont être mangés.

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