Mme Parisot soutient le gouvernement
Trois jours avant de quitter ses fonctions à la tête du Medef, Laurence Parisot, une nouvelle fois invitée sur un plateau de télévision, a distillé beaucoup de compliments à l'égard du gouvernement ce dimanche, lors du grand rendez-vous télévisé Europe, I-Télé, Le Parisien, Aujourd'hui en France. Faut-il s’en étonner ?

Evoquant dans sa globalité la politique économique suivie, elle a estimé que la « direction prise » était « la bonne », rappelant à plusieurs reprises que le gouvernement avait, selon elle « pris la mesure de la gravité de la crise ». « Mais maintenant, l'enjeu, c'est la vitesse et l'intensité de la réponse », a-t-elle poursuivi. « Il faut être modéré dans les solutions mais déterminé dans leur mise en œuvre » a-t-elle encore assené. On peut s’interroger sur la « modération » des mesures gouvernementales, qui poursuivent et aggravent la politique de Sarkozy.

« Nous soutenons le crédit d'impôt compétitivité-emploi », a donné comme exemple Laurence Parisot, qui en omettant de dire que toutes les grandes entreprises ont littéralement effondré leurs plans de remplacement des départs dans la perspective remplacer des CDI par les nouveaux emplois jeunes. « Ce n'était pas notre choix premier mais c'est une bonne mesure ». Les vagues remplacements des départs en retraite, prévus suite à l’élargissement des conditions de la retraite anticipée à 60 ans, risquent donc de ne pas produire leurs effets escomptés, et d’accroître donc les tensions budgétaires.

Et quand on lui fait remarquer que les patrons qu'elle représente ne partagent pas son enthousiasme, la vice-présidente du Medef rétorque qu'ils « sont en train de découvrir » la mesure. C’est un tel cadeau aux partons qu’on serait étonné qu’ils n’en découvrent pas l’intérêt. Excusez du peu ! L'octroi d'un crédit d'impôt de 20 milliards d'euros aux (grosses) entreprises pour prétendument favoriser l’emploi, mais surtout pour fermer plus d’unités de production en France et pour délocaliser plus,… difficile de faire trop la fine bouche !

Parmi ses grands sujets d'inquiétude il y a évidemment la réforme des retraites ; les salariés et les retraités vont-ils accepter de se faire manger tout cru ? Telle est la question qui taraude les patrons !

Plus que jamais la CGT appelle à préparer un grand rendez-vous de mobilisation en septembre.

Si nous ne voulons pas nous retrouver dans la situation de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal ou de la Grèce, c’est urgent !

Retour à l'accueil