Politique familiale: le Gouvernement doit mettre carte sur table !
29 juin 2013En premier lieu, les organisations patronales demandent des centaines de suppressions de postes et prônent des économies de gestion qui, de fait, remettent en cause des politiques familiales au service de tous.
Malheureusement, le Gouvernement, après avoir décidé la réduction des moyens qui viennent en aide aux familles de salariés pour élever leurs enfants, continue de peser dans un sens négatif.
En raison de l’aggravation des difficultés rencontrées par les allocataires et la diminution des moyens humains et matériels des CAF, chacun s’accorde à constater une dégradation sensible du service rendu par celles-ci ces derniers mois.
Les propositions du Gouvernement pour la COG (Convention d’Objectifs et de Gestion) tournent le dos à toute solution d’amélioration.
Le même traitement en trompe l’œil affecte les moyens alloués au FNAS (Fonds National d’Action Sociale) qui affiche une progression de 7,5% par an mais en lui affectant soit des dépenses nouvelles, comme celles du financement des rythmes scolaires, soit en lui affectant le remplacement de financement d’Etat comme en matière de soutien à la parentalité.
Sans compter une centralisation jamais vue des fonds d’action sociale qui connaîtront une diminution de 77 millions d’euro au niveau des caisses locales en échange d’une promesse d’actions nationales « compensatoires » !
Au regard des difficultés croissantes des familles et des salariés, l’heure n’est pas à la tergiversation.
Des moyens humains supplémentaires doivent être mis à disposition du réseau CAF pour maintenir le haut niveau de service dont ont besoin les allocataires. Pas une seule suppression de postes ne doit avoir lieu pendant la prochaine COG.
Le FNAS doit a minima disposer d’une progression de 7,5% mais à périmètre constant, c’est-à-dire hors rythmes scolaires, hors rattrapage des suppressions de crédits d’Etat sur l’aide à la parentalité.
Les 275 000 places supplémentaires en matière d’accueil petite-enfance doivent clairement donner la priorité aux solutions collectives, hors mini-crèche qui rançonnent les parents et MAM (Maisons d’Assistantes Maternelles) qui créent une situation d’insécurité juridique pour tous les partenaires.
Montreuil, le 28 juin 2013