Prix des carburants: se rendre au travail devient un luxe
30 avr. 2012Pour les salariés, le fait de consommer ou non de l’essence ne relève pas d’un choix mais d’une dépense contrainte. Ils sont obligés d’utiliser leur voiture pour aller travailler, car ils ne bénéficient pas d’infrastructures de transports suffisantes.
La réalité est que très peu de personnes ont la chance de pouvoir se passer complètement de leur voiture. Le Commissariat général au développement durable a beau expliquer "qu'une hausse de 10% du prix entraîne une baisse de la consommation de 6 à 7% à long terme", pour les salariés et particulièrement les ruraux, cela est faux.
La pilule est particulièrement amère pour les salariés modestes, dont les revenus ne suivent pas l'augmentation des prix des carburants. Il y a deux an, avec 50 €, on avait 50 litres. Maintenant c'est moins de 38 !
"Même si je fais mon plein en supermarché, cela me coûte entre 30 et 40€ par semaine", disait Cindy, interviewée l'an dernier dans le Courrier Picard. Cela a dû s'aggraver encore pour elle. "Une lourde charge pour cette auxiliaire de vie dans le Vimeu, qui ne gagne que de 100 à 700€/mois. Captive de sa voiture, Cindy se dit coincée."
Réduire ses trajets ? Faute de travail suffisant chez elle à Fressenneville, "je dois rayonner sur 6 ou 7 communes autour." Opter pour une voiture diesel à la place de sa citadine essence ? "Sans contrat fixe. Je ne peux pas accéder au crédit."
Alors on les incite au covoiturage pour aller au boulot. Mais ce n'est ni simple ni pratique. Encore faut-il trouver des co-voiturés et s'accorder avec eux. Il faut s'attendre mutuellement. En tout état de cause cela prend plus de temps que de se débrouiller seul; cela allonge la journée de travail !
Voilà la vie des vrais travailleurs en cette 2ème décennie du siècle, après cinq années de Sarkosysme ! Voilà la vraie vie en 2012!
La flambée des prix rend la vie plus difficile encore... Se nourrir, se loger, se déplacer, se soigner, s’habiller, se distraire, tout devient précaire... il faut faire des choix.
C’est insupportable
La CGT revendique :
Une augmentation immédiate de 300 € pour tous. L’augmentation des salaires avec comme point de départ de toute grille salariale un SMIC à 1700€ brut. L’augmentation des pensions pour les retraités et des revenus de remplacement pour les privés d’emploi. La suppression des exonérations des cotisations sociales patronales et une taxation des revenus financiers. Une réforme fiscale de grande ampleur, dont celle de l’impôt sur les sociétés. De créer un pôle financier public pour faciliter le développement de l’emploi et de l’activité économique. Des droits d’intervention des salariés dans les choix de gestion des entreprises. Les gels des dividendes versés aux actionnaires,et la suppression des parachutes dorés.
Dieppe, 10h30, Place Louis Vitet
Le Tréport, 11h00, Forum
Rouen, 10h30, Théâtre des arts
Le Havre, 10h30, Rond Point Avenue Maréchal Joffre
Elbeuf, 10h00, Hôtel de Ville
Le Trait, 11h00, Hôtel de Ville
Fécamp, 10h00, Maison des syndicats
Notre-Dame-de-Gravenchon, 10h00, Place des Hâlettes