Révélation du canard enchaîné : Les fonctionnaires seraient moins malades que les salariés du privé !

 

Alors que le secrétaire d'Etat mène campagne sur les arrêts-maladies des fonctionnaires, qu’il prétend être abusifs, le Canard Enchaîné (du 6 octobre) révèle que Georges Tron s'abstient de mentionner une étude, qu'il conserve depuis des mois au chaud dans un tiroir, qui démontre le contraire. Celle-ci montre tableaux et chiffres à l'appui, que les fonctionnaires sont moins souvent en arrêt-maladie que les salariés du privé que les fonctionnaires, moins malades que les salariés du privé ! Elle a été rédigée par la Direction générale de l'administration de la fonction publique !

 

Le Canard révèle que « Réalisé sur la base de « l'enquête emploi ) effectuée en 2008 par l'Insee, ce document affirme qu'en moyenne, selon la DGAFP, 14 % des fonctionnaires «ont été absents pour raisons médicales la semaine précédant l'enquête », contre« 19 % des salariés du secteur privé ». Si l'on limite ce pointage à la seule fonction publique d'Etat (sans les hôpitaux et les collectivités locales), ce pourcentage tombé même à 9 %. Ce n'est pas tout: « L'arrêt-maladie qui a causé [l'absence au travail [des fonctionnaires] durant la semaine de référence» est plus court que dans le secteur privé: 89 jours contre 93 ».

 

Le Canard d’ajouter, « Eric Woerth, prédécesseur de Georges Tron, initiateur et premier destinataire de l'étude, s'était lui aussi assis dessus. Il avait, parallèlement, commandé à l'Inspection générale des finances une «mission sur les arrêts-maladie dans la fonction publique de l'Etat », Mission menée du 15 juin au 30 septembre 2009. Les résultats obtenus ne lui ayant pas davantage donné satisfaction, Woerth les avait tenus secrets, Et il a commandé une nouvelle enquête - sur l'absentéisme dans les ministères – à la Direction de la fonction publique. »

 

Mais chacun aura compris ; l’objectif réel de ces intégristes de l’exploitation de l’homme par l’homme, est de s’attaquer, par ce biais, à tous les acquis sociaux, des salairés du public comme du privé, et aux statuts des fonctionnaires.

 

Il y a une dizaine d’année, à la Ville du Havre, Antoine Ruffenacht ne s’est il pas servi des mêmes prétextes pour réduire les primes des salariés malades, (et supprimer, au passage, les congés pour le décès d’un proche, et autres acquis). Au bout de quelques années d’expérience, il s’est avéré que, loin d’avoir été réduits, les arrêts de maladies se sont allongés, obligeant le maire à revoir sa copie. Mais était-ce le véritable but de cette mesure ?

 

Dans le public comme dans le privé, les compagnes menées contre les arrêts de maladie, sont menées pour s’attaquer aux plus faibles, réduire la masse salariale, et renforcer l’exploitation. Il s'agit aussi et surtout, de diviser les salariés, de les opposer les uns aux autres (opposer ceux en bonne santé contre ceux en mauvaise santé; opposer les jeunes aux vieux, etc.), pendant que les jouisseurs d'actionnaires savourent l'augmentation de leurs profits.


Dans le public, comme dans le privé, de telles bassesses antisociales doivent être dénoncées et combattues.

 

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