Salaires des Fonctionnaires: l'effondrement en 25 ans !
29 févr. 2012(Dossier, p 13)
Ecart entre le salaire d’une Auxiliaire de puériculture (deuxième grade de la catégorie C) et le SMIC (Embauche niveau CAP/BEP)
- => Ecart en 1986 : +14,72%
- => Ecart au 1er janvier 2012 : + 0,033%
Ecart entre le salaire d’embauche d’un Contrôleur des impôts (premier échelon du premier grade de la catégorie B) et le SMIC (Embauche au niveau Bac)
- => Ecart en 1986 : +23,92%
- => Ecart au 1er janvier 2012 : +2,65%
Ecart entre le salaire d’embauche d’un Professeur certifié (premier échelon du premier grade de la catégorie A) et le SMIC (Embauche à Bac +3, voire Bac +4) et le SMIC.
- => Ecart en 1986 : +63,13%
- => Ecart au 1er janvier 2012 : +15,59%"
La publication de ces écarts montre ce qu'il faut bien qualifier de déclassement social la situation salariale subie en 25 ans par tous les fonctionnaires, car leur salaire, à tous les niveaux de carrière, est proportionnel au salaire de début.
Ce déclassement vaut pour l'ensemble des fonctionnaires de 3 fonctions publiques (Etat, Territoriale, Hospitalière), les Etablissements publics, et les entreprises privatisées comme France Telecom ou la Poste, car leur salaire est proportionnel au même indice de base. Cet indice de base est appelé "indice réel" ou "indice réel majoré"; il a la même valeur pour les 4 millions de fonctionnaires; on le retrouve sur toute les feuilles de paie; pour calculer le salaire brut, on multiplie la valeur de l'indice réel par le nombre d'indice.
Cette publication permet de donner une idée de la perte de pouvoir d'achat de l'ensemble des fonctionnaires, quelque soit le grade, et par extension de celle des retraités dont la retraite est proportionnelle au salaire terminal.
On le mesure dans ce graphique que l'on retrouve dans le 4 pages de l'Union générale des Fonctionnaires CGT: il part lui de 1983, première année, du décrochage des salaires par rapport aux prix, suite à l'introduction du concept de GVT (Glissement vieillesse technicité) qui prend en compte les avancements d'échelons dans le maintien du pouvoir d'achat. A noter que si les salaires d'embauches des catégorie B et C sont tout juste au niveau du Smic, c'est parce qu'il a fallu au ministère les remonter pour qu'il ne tombent pas en dessous du Smic: un comple !