Santé: le parcours du combattant, pour obtenir un rendez-vous, confirmé !

Cela fait plusieurs années que nous attirons l'attention sur l'allongement des délais d'attentes pour obtenir des rendez-vous, pas seulement pour des spécialistes, mais aussi pour des médecins généraliste.

L'enquête réalisée aujourd'hui par le journal Paris Normandie confirme nos alertes:"des mois, des semaines d'attente !". Oui la situation se dégrade, et il devient urgent de prendre des mesures de santé publique.

Le Conseil de l'ordre des médecins, qui défend les intérêts corporatistes de la profession, justifie l'allongement des délais en renvoyant à la situation d'il y a 30 à 40 ans en arrière pour justifier la mauvaise situation actuelle. Il oublie de dire qu'au lendemain de mai 68, les numérus clausus en vigueur dans les universités avaient été sérieusement relevés, offrant des débouchés à un nombre plus large de jeunes étudiants. Cela a permis qu'à la fin des années 70, les délais d'attente se réduisaient fortement, pendant que l'offre de santé s'élargissait, et que la recherche médicale faisait un grand bon en avant. Aujourd'hui ces praticiens aspirent à une retraite bien méritée; il n'y a que le gouvernement pour les en blâmer.

Au milieu des années 80, les politiques malthusiennes, développées sous prétexte de d'entraîner des économies à la Sécurité sociale, ont asséché la production de médecins en France, les numérus clausus pour l'entrée en 2e année de médecine ayant été compressés. C'est cette politique qui produit ses effets désastreux aujourdhui.

Aujourd'hui la situation est devenue catastrophique, particulièrement dans les zones rurales, mais aussi dans les grandes villes comme Le havre, ou les villes moyennes comme Dieppe. L'hopital public pallie à la pénurie de médecins en débauchant des médecins dans des pays du tiers monde qui pourtant manquent de praticiens. On ne trouve plus de médecins du travail pour remplacer ceux qui partent. Etc. Tout est en train de se dégrader, au détriment des patients.

Il devient urgent de rehausser nettement les numérus clausus, pour que la France retrouve, avant la fin de la décennie, un nombre de médecins digne d'un pays moderne.

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