SDF: un quart d'entre eux ont un emploi !
Un-logement-partout-et-pour-tousEn un an, de novembre 2013 à novembre 2014, le nombre de personnes qui ont appelé le 115 mais qui se sont retrouvées sans solution d'hébergement a doublé, annonce la Fnars, Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars), qui vient de publier son baromètre mensuel de l'hébergement d'urgence, à partir des données issues de 37 départements.

En novembre, sur les plus de 17.000 personnes qui ont appelé le 115 dans 37 départements étudiés, plus de 9.000 sont restées sans solution (52% des demandes), ce qui représente 4.500 personnes en famille, près de 1.000 femmes seules et plus de 3.000 hommes isolés. A Paris, les demandes non pourvues ont progressé de 43% en un an. Les deux tiers des départements du baromètre ont enregistré une hausse du nombre de personnes qui les sollicitent.

Les sollicitations des familles restent les plus nombreuses (7.900 personnes en famille), devant celles des hommes seuls (6.500). Les femmes seules représentent 10% des demandes, soit près de 1.800 personnes.

L'ouverture de places hivernales "n'est pas suffisante pour répondre à l'ensemble des demandes", souligne la Fnars, même si le nombre de solutions d'hébergement est en croissance.

Mais dans les solutions proposées, la Fnars déplore un recours à l’hôtel "de plus en plus mobilisé", alors que ces solutions sont à l'évideence "insuffisantes en nombre, coûteuses et inadaptées qualitativement pour sortir durablement les personnes de l'urgence".

L'absence de politiques du logement depuis une quarantaine d'années, de la part des gouvernements successifs qui ont joué "la loi du marché" et la "liberté d'entreprendre", tout en destructurant le système HLM — transformé en "logement social"—, et...

Tout cela a contribué à:

  • > la pénurie de logemement à loyers modérés,
  • > la hausse des loyers.

S'ajoutant à l'augmentation du chômage et à la baisse des salaires, et l'explosion de la  précarité, la situation des plus pauvres ne cesse de se dégrader. Et dans ces pauvres, il y a la mase des salariés au SMIC.

Car aujourd'hui les SDF sont de moins en moins désocialisés et en rupture avec le monde du travail.

L'Insee vient de révéler que un quart des sans domicile fixe occupent un emploi, la plupart du temps comme ouvrier ou employé, et 36% en recherchent un. Mais c'est la première fois que cela est démontré statistiquement.

Cela veut dire qu'en 2014 le salaire ne permet plus de d'accéder à un logement, car 39% des SDF en emploi ont un CDI.
C'est particulièrement le cas Paris et en proche banlieue, où il devient impossible de se loger en étant payé au Smic.

Le temps partiel imposé, les "petits boulots", les CDD, et les embauches sans contrats sont évidemment des conditions qui rendent l'accès au logement insurmontable.

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