Du travail pour les jeunes, et la retraite à 60 ans !

Du travail pour les jeunes, et la retraite à 60 ans !

Tout le monde l'a compris: la France compte évidemment nettement plus de 3,5 millions de chômeurs sur lequel les médias font leurs commentaires, à la suite des annonces du ministre : ce chiffre ne représente qu’une partie des chômeurs, celui des demandeurs d’emploi en "catégorie A" inscrits à Pôle emploi, c'est-à-dire n'ayant exercé aucune activité pendant toute l’année en France métropolitaine.

Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C s’établit à 5 218 200, fin décembre 2014 (5 521 200, en comptant les départements d'outre-mer). Ce nombre augmente de +6,4% sur un an (+ 0,8 % en décembre, soit +41 900).

C'est le chiffre le plus élevé depuis l'année 2000 !

Le nombre de demandeurs d’emploi de la catégorie A (aucune activité pendant toute l’année 2014) a subi la même pente, en augmentant de 5,7%.

Évolution par catégorie pour le mois de décembre :

  • > Chez les jeunes de moins de 25 ans : - 0,2% (+ 1,7% sur un an) ;
  • > Chez les seniors : + 0,6% (+10 ,4 sur un an) ;
  • > Chez les chômeurs de longue durée : + 1,3% (+ 9,7 sur un an).
Nous ne voyons pas le bout du tunnel, et les annonces d'inversion de la courbe du chômage pour la fin 2013 sont oubliées depuis longtemps.

Les prévisions de l’UNEDIC qui annoncent 104 000 chômeurs de plus d’ici à fin 2015 nous laissent penser que ce ne sera pas pour tout de suite. Pas plus que la loi MACRON, qui vise à dérèglementer le travail, à libéraliser le travail du dimanche, à remettre en cause la prud’homie, à privatiser et à diminuer les protections et les garanties collectives des salariés au profit du patronat.

Peut-on inverser cette courbe du chômage ? Oui si l'on change de politique !

Il faut rompre avec les recettes qui ne cessent d'échouer années après années, depuis 30 ans.

Les périodes de reculs temporaires de chômage, que l'on a connu à certaines périodes — comme au début des années 2000, marquées par une baisse du chômage jusqu'en 2007, suite aux 35 heures— ont toutes été marquées par des tentatives en ce sens: c'est lorque les salaire ont été  augmentés (ex: les "coups de pousse" au Smic) et que le temps de travail a été réduit (RTT, congés supplémentaires, etc.) que le chômage a reculé.

Dès qu'on a fait le contraire — par exemple arrêté "les coups de pouce" au Smic et assoupli les 35 heures — il a augmenté.

La CGT propose, par exemple, de
  • > stopper les aides aux entreprises, sans conditions,
  • > moduler les cotisations patronales en fonction de critères objectifs (part de la masse salariale dans la valeur ajoutée),
  • > développer des politique d’emploi dans les entreprises comme l’égalité salariale femme/homme, le niveau de précarité, le taux d’emploi des jeunes, etc..)
  • > mettre à contribution les revenus financiers des entreprises pour contribuer au financement de la protection sociale.
C’est ce type de mesures qui permettrait de se sortir de cette spirale infernale qui coûte excessivement cher aux salariés et aux demandeurs d’emploi.
Après les mobilisations de ce 26 janvier, les salariés, retraités et privés d’emploi doivent rester mobilisés pour que nos propositions soient entendues.
Retour à l'accueil