3,4% d’augmentation de salaire dans la métallurgie : c'est en Allemagne !
27 févr. 2015Cet accord, décroché en pleine nuit à l’issue d’une quatrième réunion de négociations depuis la mi-janvier dans l’État-région du Bade-Wurtemberg, est un « pas important pour l’organisation du monde du travail et la stabilisation de la conjoncture », s’est réjoui IG Metall dans un communiqué.
Sur le plan économique, cette hausse de pouvoir d’achat pour les salariés « assure que le moteur conjoncturel pour l’heure le plus important, c’est-à-dire la consommation privée, continue à tourner », a insisté le principal négociateur d’IG Metall dans le Bade-Wurtemberg.
A l’origine, IG Metall réclamait une augmentation des salaires de 5,5% sur un an. Ce à quoi la confédération patronale avait fait une contre-proposition à 2,2% d’augmentation salariale.
Lors du précédent accord salarial de la métallurgie, qui était arrivé à expiration fin décembre, syndicat et patronat s’étaient laborieusement mis d’accord au printemps 2013 sur une augmentation de salaire de 5,5% mais sur une période de 20 mois.
Une nouvelle fois, IG Metall s’est lancé dans une démonstration de puissance en mobilisant depuis fin janvier des centaines de milliers de salariés dans des mouvements de grève ponctuels, dits «d’avertissement», et en agitant la menace de grèves dures et illimitées.
« Depuis le début des grèves d’avertissement, environ 850.000 employés ont fait grève », avait déclaré l’un des responsables d’IG Metall, dans un communiqué diffusé lundi avant le démarrage des nouvelles réunions de négociations.
Rien que lundi matin, presque 100.000 salariés de 480 entreprises différentes avaient temporairement cessé le travail, dont presque 47.000 uniquement dans le Bade-Wurtemberg.
Après l’annonce de l’accord salarial, le premier président d’IG Metall, a remercié les grévistes dans un communiqué, estimant que cette tradition de l’action syndicale allemande « est et demeure le préalable essentiel à notre politique salariale éprouvée et couronnée de succès ».
Car en France, à la diffférence de l'Allemagne, la consommation qui est est en panne.
Ce qui est possible en Allemagne est possible en France. Mais pour cela il faut, comme en Allemagne, les salariés se dotent de puissants syndicats, déterminés à obtenir des augmentations de salaires. Et, en France il n'y a que la CGT qui soit sur cette ligne revendicative.