La Poste : la CGT y déplore 6 284 suppressions d'emplois malgré un chiffre d'affaires record !
25 févr. 2015La CGT de la Poste a publié lundi soir un communiqué de presse, qu'elle diffuse par tracts dans les services, qui demande à la direction des précisions quant à l'utilisation du Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi (CICE), et appelle à des actions le mois prochain. Malgré un chiffre d'affaire en Hausse et le bénéfice du CICE, l'emploi y est en forte baisse, dans cette entreprise dont l'État est le seul actionnaire !
"Le CICE a , rappelle la CGT FAPT "de financer les dépenses d'investissement, de recherche, d'innovation, de formation, de recrutement, de prospection de nouveaux marchés, de transition écologique ou énergétique. Il ne doit donc en aucun cas être considéré comme un effet d’aubaine financier pour le Groupe, d’autant qu’il encourage une nouvelle pression sur le pouvoir d’achat puisque les entreprises touchent d’autant plus d’argent qu’elles maintiennent les salaires en dessous de deux fois et demie le Smic!"
Pourquoi alors y a-t-il des suppressions d'emplois à la Poste ?
Car, alors que la direction de La Poste martelle en permanence sur une prétendue baisse de trafic postal, le Groupe a enregistré en 2014 un chiffre d’affaires de 22,163 milliards d’euros, en hausse de 2% par rapport à 2013, soit un "record jamais atteint", selon la CGT, qui dénonce "6 284 suppressions d’emplois" et s’interroge donc sur l’utilisation concrète du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE).
Le résultat d’exploitation de la Poste s’élève lui à "719 millions euros, supérieur de +100 millions d’euros, soit +16% par rapport au budget 2014 alors qu’il est impacté par l’amende pour entente illicite sur les tarifs de Géopost de 45 M euros", poursuit la CGT.
Ces résultats "sont supérieurs aux prévisions alors que le désengagement financier de l’Etat sur les missions de service public est toujours plus important, ce qui laisse La Poste supporter les coûts de la présence territoriale, du service universel, de l’aménagement du territoire et de l’accessibilité bancaire non compensés par l’Etat", dénonce-t-elle.
Car, en réalité, si "ces résultats sont en avance sur le plan stratégique, c’est parce que les postières et les postiers en paient le prix fort avec une nouvelle saignée de 6 864 emplois en équivalent année agent, passant à une répartition des effectifs à 212 077 contre 218 941 en 2013", souligne le communiqué de la CGT.
De fait ce sont 6864 jeunes à qui la direction de la Poste ferme la porte de l'emploi, pendant que, de son coté, le premier ministre et le ministre de l'économie discourrent sur les efforts que ces derniers ne feraient pas assez pour trouver du travail ! C'est un beaucoup "fort de café", lorsqu'on sait que l'État est le seul actionnaire de La Poste, et que c'est, le gouvernement qui le dirige ! ; de qui se moque-t-on ?
Le communiqué de la fédération CGT poursuit : "Contrairement à ce que l’on nous répète à l’envi, le problème n’est pas à chercher dans le "coût du travail " ou le manque de compétitivité des salariés, mais bien du côté du coût du capital et de cette financiarisation de l’économie nationale et internationale (...)", dénonce la CGT qui "propose aux personnels et à toutes les organisations syndicales de La Poste une quinzaine d’actions, du 9 au 20 mars, la plus unitaire possible".
Communiqué de la CGT de la Poste (La CGT FAPT)