La France championne des dépenses publiques ? Une illusion !

Si La France est en haut du tableau européen en matière de dépenses publiques, ce n'est pas pour les raisons que vous pensez.

Pour l’essentiel, ce serait parce que les retraites sont assurées par un système public (lire sur le site de l’Observatoire des inégalités).

Comparaison n'est pas raison: on mélange les choux et les carottes !

L’État, les collectivités locales et les autres administrations publiques françaises ont dépensé ensemble l’équivalent de 56,6 % du produit intérieur brut (PIB) en 2012, selon les données d’Eurostat, l’organe statistique européen. Ce chiffre place la France sur la deuxième marche du podium des dépenses publiques les plus élevées dans l’Union européenne, derrière le Danemark (59,4 %), soit 6,7 points de PIB au-dessus de la moyenne de la zone euro (49,9 %). Mais...

Ces chiffres ne sont pas le signe que nos services publics coûtent plus cher qu’ailleurs !  Pour l’essentiel, notre pays a opté pour une réponse collective et moins inégalitaire aux besoins sociaux, quand d’autres laissent faire le marché.

Les écarts observés entre pays résultent donc pour l’essentiel d’une question de tuyauterie, qui mérite d’être expliquée.

Et oui, cela dépend qui paye: la collectivité, ou le citoyen !

Ainsi, les Britanniques doivent davantage payer par leurs propres moyens que les autres Européens, pour s’assurer une retraite, ou payer l’école de leurs enfants, celles-ci étant moins financées par l’impôt qu’ailleurs.

In fine, le niveau des dépenses et des recettes publiques dépend de la nature (publique ou privée) des canaux utilisés pour financer ces services collectifs.

Le plus gros de l’écart observé entre la France et ses voisins provient du système de retraite :

  • > il prend dans l’Hexagone la forme d’un service public
  • > alors qu’il relève souvent ailleurs de régimes privés.
Pour le citoyen, au bout du compte, il reste à peu près la même chose dans son porte-monnaie.
Parfois moins : les retraités anglais, dont les pensions ont été laminées par la crise boursière, peuvent en témoigner.

En lire plus sur le site de l’Observatoire des inégalités.

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