Pannes d'électricité: La canicule 2015 montre les limites de la libéralisation du secteur de l’énergie.
05 juil. 2015Après les coupures dans l’Ouest, c’est le pays Havrais qui a subi des délestages dans la nuit du 1er au 2 juillet 2015, conséquence de la continuité des explosions de matériels à Très Haute Tension (THT) dans les postes RTE.
Ce sont des choix de gestion du directoire de RTE qui privilégie les investissements exclusivement sur les liaisons d’interconnexions entre la France et les pays voisins, répondant ainsi aux injonctions de Bruxelles sur le développement de la bourse de l’électricité.
Ces choix conduisent à baisser mécaniquement les budgets de maintenance, ce qui a comme conséquences de réduire les effectifs ouvriers (10% de l’effectif total au début des années 2000 à moins de 5% aujourd’hui) et la réalisation des travaux d’entretien nécessaire.
Il est grand temps de changer les politiques financières à RTE pour rediriger une partie des sommes prévues pour les investissements qui doivent profiter à l’entretien des matériels et aux effectifs nécessaires à la qualité de service.
Cette baisse de production s’ajoute à de potentielles défaillances matérielles.
Les soutiens du réseau Français par les pays voisins sont de plus en plus limités. Certaines liaisons seraient en surchauffe, notamment celle France/Angleterre.
Le scénario, que la FNME CGT dénonce depuis de nombreuses années (particulièrement lors de l’ouverture du capital en 2004), est malheureusement en train de se réaliser. Il est la conséquence directe de la libéralisation du secteur de l’énergie.
C’est l’occasion pour la FNME CGT de rappeler sa revendication de création d’un Pôle Public de l’Energie en France, ainsi que la réorientation des investissements vers plus d’entretien des matériels a contrario du développement des échanges boursiers dans l’énergie.
Interlocuteur dossier :
Laurent HEREDIA : 06 50 39 59 85