Telecom: sortir de la spéculation pour satisfaire les besoins en débit
06 août 2015Communiqué de la Fédération CGT des Activités Postales et de Télécommunications (CGT-FAPT)
La Bpifrance [la Banque Publique d'Investissement] vient d’annoncer aujourd’hui [30 juillet 2015] la réalisation d’une nouvelle cession d’Orange pour environ 800 millions d’euros soit environ 53 millions d’actions Orange représentant 2,00 % du capital.
A l’issue de cette opération, Bpifrance Participations détiendra environ 9,60% du capital d’Orange. Rappel, la Bpifrance avait déjà vendu 1,9 % du capital d'Orange en octobre 2014
La CGT a combattu et combat l’idée que les télécoms (réseaux, services et contenus) sont des simples marchandises que l’on peut ouvrir à la concurrence et laisser dans les mains de la finance et du marché.
18 ans après la première privatisation de France Télécom devenu aujourd’hui Orange, la CGT peut affirmer que le privé gère plus mal que le public le secteur notamment en ce qui concerne l’emploi (quantité, droits et garanties), mais l’entretien et la modernisation du réseau.
L’État ferait mieux de résorber la fracture numérique et intervenir auprès d’Orange pour qu’il recrute massivement au vu des 30 000 départs en retraite d’ici 2020 et de la situation de l’emploi dans le pays.
A l’ère du numérique, la construction d’un réseau Très Haut Débit notamment en fibre optique sur tout le territoire est essentielle au développement économique du pays
Comme pour toutes les entreprises de réseaux, ce sont les critères de service public (satisfaction de l’intérêt général, solidarité, égalité, accessibilité à tous les usagers, péréquation tarifaire, aménagement du territoire, continuité (...), qui doivent dominer.
Montreuil le 30 juillet 2015