Ligne SNCF Dieppe-Rouen: toujours et encore les trains poubelles !
12 nov. 2015Les voyageurs des TER de la ligne Dieppe-Rouen sont toujours punis. Les nouvelles rames annoncées à grand renfort de tam-tam médiatiques se font attendre. Il est vrai que les rames Bombardier, achetées au prix le moins disant par la Région, s'avèrent fragiles, notamment du coté des freins. Il a sans doute été plus judicieux de les faire vérifier par le constructeur, plutôt que de risquer un accident grave, comme cela a faille se passer il y a quelques semaines sur la ligne Abancourt-Rouen.
Pire, les retards sur la ligne de Paris, voire l'annulation régulière de trains au départ de St Lazare, rendent les correspondances vers Dieppe aléatoires. D'autant que la SNCF et les TER ne s'entendent pas. Les TER partent vers Dieppe à l'heure, même lorsque le train de Paris est en retard.
A l'évidence le choix libéral d'éclater la SNCF en branches concurrentes (trains, voies, gares, etc.), et de mettre les TER sous la responsabilité des régions, s'ajoutant au choix faits par les gouvernement successifs de faire supporter aux chemins de fer la charge du développement des TGV, alors que la rénovation des routes est à la charge de l'État, des départements, et des collectivités locales, crée une concurence déloyale route/rail au détriment du rail.
En début de semaine un train au départ de Paris a été supprimé à l'heure de pointe, en fin d'après-midi. Résultat: les voyageurs, majoritairement des travailleurs haut-normands travaillant à Paris et rejoignant leur domicile, ont été entassés dans le train suivant, ce qui a fait qu'un très grand nombre d'entre eux a fait le voyage debout.
Mais cela est peut-être voulu: de nombreux voyageurs ont râlé contre les cheminots, et contre la grève, alors qu'il n'y a pas eu de grève à la SNCF depuis près de 6 mois. De plus, lorsqu'il y a grève, c'est pour réclamer des moyens, des investissements, et des bras. Cette réaction des voyageurs réjouit la direction et les autorités, qui remontent les usagers contre les cheminots, favorisent le bus-Macron (dont la SNCF est actionnaire) au détriment du train, et agissent en définitive pour l'arrivée aux commandes de l'extrême droite, en exacerbant les mécontentement.
Archive de juin 2014, lire: SNCF: Les usagers pleureront si les grévistes ne gagnent pas