Une étude de l'Insee démontre que les réformes sociales et fiscales de 2014 ont globalement diminué le niveau de vie des ménages français
07 nov. 2015Les réformes fiscales et sociales visant à la réduction du déficit public prises par le gouvernement en 2014 ont eu des répercussions négatives sur le niveau de vie des Français, selon une étude de l'Insee qui publie ce mercredi 4 novembre son "portrait social de la France".
En effet, les réformes des prestations et des prélèvements intervenus l'an dernier ont induit une perte de 220 euros sur un an pour le niveau de vie moyen des ménages français, e.
Certains perdent en revanche plus que d'autres. Pour faire un décompte précis, il faut donc regarder catégorie par catégorie.
Les plus pauvres, eux, seraient les moins perdant. Ceux dont le niveau de vie est inférieur à 9.000 euros par an (750€ par mois) n'auraient pas vu leur revenu baisser parce que le RSA et le minimum vieillesse ont été très légèrement revalorisés. Cependant ce chiffre ne prend pas en compte les effets de l'augmentation de la TVA, ni les déremboursements de médicaments par la Sécurité sociale. La vérité c'est que le revenu réel des plus pauvres a baissé.
En ce sens, il n'est donc pas vrai, que, comme le claironnent les médias, les inégalités reculent. Ce à quoi on assiste, c'est à un tassement vers le bas des revenus des salariés et des retraités.
Ceux qui gagnent plus de 56.000 euros par an (C'est à partir des revenus d'une famille de deux salaires à 2300€ par mois), ont déboursé 500 euros supplémentaires l'année dernière pour leurs impôts et leurs cotisations sociales.
Parmi les réformes qui ont diminué le niveau de vie moyen des Français de 0,5% (attention, ces -0,5%, c'est sans compter la hausse de la TVA et les déremboursement de la Sécurité sociale), on trouve notamment:
- > la suppression de l'avantage pour les retraités ayant élevé 3 enfants, la réforme de l'imposition des plus-values immobilières
- > ou encore l'augmentation des cotisations vieillesse.
La persistance des niches fiscales, qui permettent de mettre de l'argent de coté, sous prétexte d'investissement, tout en défiscalisant, ont conduit à ce que les très riches, c'est à dire gagnant plus de 250 000 euros par an de devenir encore plus riches.