Martinez: repousser l'âge légal de la retraite à 65 ans est un mauvais signe pour le chômage
Le secrétaire général de la CGT réaffirme la revendication de la retraite à 60 ans sur Europe 1.

Juppé, candidat à la primaire de la droite et du centre, venait de dévoiler mardi sur Europe 1 les grandes lignes de ce qui pourrait être son programme économique dans la course à la présidentielle de 2017. Avec une proposition phare : reculer l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans, alors qu’il est actuellement fixé à 62 ans.

La CGT revendique de fixer l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans.

Intervenant au téléphone sur Europe 1, Philippe Martinez a rappelé qu’Alain Juppé avait déjà tenté de réformer le système des retraites en 1995, lorsqu’il était Premier ministre sous Jacques Chirac. Il avait renoncé à cette réforme, qui alignait les retraites du public et des régimes spéciaux sur celles du privé.

Les ruptures conventionnelles, une charge pour l'assurance chômage.

Le secrétaire général de laCGT a avancé l’une des idées de la CGT : "beaucoup de seniors se retrouvent au chômage par des ruptures conventionnelles". L’ensemble des ruptures conventionnelles coûtent, selon lui, "4,4 milliards d’euros" à l’assurance chômage. "Vous voyez qu’on peut faire des économies en arrêtant ce qui consiste à envoyer les salariés - notamment les plus âgés - au chômage et de faire payer à la collectivité ces licenciements déguisés." Avant de conclure : "c’est une proposition concrète, je la soumets à Monsieur Juppé, si vous permettez".

Ce n’est pas la première fois que la CGT dénonce des "préretraites déguisées" dans l’application de ruptures conventionnelles aux salariés proches de la retraite.

Ce dispositif permettant de mette fin à un CDI, créé il y a sept ans, a connu un record en 2015. On estimait fin décembre que 350.000 ruptures conventionnelles pourraient êtres avoir été signées dans l’année.

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