Orthophoniste : Une lutte de longue date pour une juste reconnaissance
Une lutte de longue date pour une juste reconnaissance

Par Michel Barbier, orthophoniste, adhérent CGT (UL Eu-Le Tréport)

Un peu d’histoire

En janvier 2013, après onze années de travail technique sur le métier, les compétences et la formation des orthophonistes, les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé ont reconnu que seul un grade master (bac+5) permettait d’apporter les connaissances aux étudiants pour exercer les soins d’orthophonie à la population. Ce n’était pas un « service » aux orthophonistes, mais une reconnaissance universitaire basée sur des compétences sanitaires.

Depuis, les orthophonistes réunis en intersyndicale n’ont eu de cesse de réclamer une mise à niveau des grilles salariales pour les hospitaliers qui disparaissent inexorablement. Les soins d’orthophonie ne sont plus disponibles pour tous les patients, les étudiants ne trouvent plus de stages dans les services et l’image de l’orthophonie disparaît du paysage hospitalier. Ainsi toute la profession s’est mobilisée : plusieurs manifestations dans toutes les régions, douze rencontres avec le cabinet de la santé et la DGOS, des interpellations de ministres et du Premier ministre, des opérations sur les réseaux sociaux, d’innombrables interpellations d’élus et 180 questions écrites de députés et sénateurs au gouvernement…

Ne pouvant plus décemment résister à cette pression des orthophonistes, étudiants, libéraux et salariés unis sans défaut, une feuille de route (travail sur la mise en place de primes, définition de nouvelles modalités d’exercice, travail sur une grille pour les orthophonistes) a été imposée par le Premier ministre en janvier.

Les groupes de travail ont eu de nombreuses réunions mais les discussions sur les salaires ont été constamment repoussées.

Actualité du mois de juin

Le 3 juin, dans une réunion, le ministère a confirmé que les grilles ne seraient communiquées que le 24 juin comme prévu par le gouvernement.

Le 10 juin, lors du congrès de la Fédération Nationale des Orthophonistes à Lyon, les congressistes ont exprimé leur colère en bloquant de façon discontinue la circulation.

Enfin le 24 juin, une manifestation a eu lieu à Paris devant le ministère de la santé, mais rien n’a évolué…

Les orthophonistes uni-e-s en intersyndicale, salarié-e-s comme libérales et libéraux continuent cette lutte pour une juste reconnaissance de leur statut. Il s’agit de la survie de la profession. Pendant l’été, ils n’auront cesse de suivre les déplacements et les passages médias de la ministre de la Santé et du Premier ministre pour leur faire part de leur colère. Les réseaux sociaux seront utilisés aussi par les orthophonistes afin de faire entendre raison à ce gouvernement qui utilise le mépris comme seule réponse.

Ce dimanche 26 juin, Mathias Dupuis, secrétaire de l’UL CGT de  Dieppe,  a accepté de remettre au directeur adjoint du cabinet du Premier ministre, le dossier de revendication de l’intersyndicale des orthophonistes, alors qu’une délégation (contre la loi travail) était reçue dans le cadre de la venue du Premier ministre à Belleville-sur-Mer. Nous le remercions. Nous ne lâcherons rien.

« Si tu ne participes pas à la lutte, tu participes à la défaite. » Bertolt Brecht

Pour suivre l’actualité de l’orthophonie : www.fno.fr

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