Les jours d’après seront ce que nous en ferons…
16 juin 2020
Ce matin, plus de 350 personnes ont répondu à l'appel de la CGT Dieppe pour apporter leur soutien au personnel soignant, défendre notre protection sociale, nos emplois et nos services publics.
Encore une fois, aux cotés des forces progressistes du territoire, les syndicats CGT de la région dieppoise, du privé et du public, ont répondu présent à l'appel.
Les Hôpitaux de Dieppe et de St Valéry en Caux, EHPAD de la région dieppoise, Carbon Méta, Walor, les Ateliers du Gout, la Ville de Dieppe, Berry Global, le Port de Dieppe, Nestlé, la CGT Éduc', les Métaux de Dieppe, Dieppe Maritime, CNPE Paluel, la Foir'Fouille, les Cheminots, la Poste, PTL, Cégélec, Econom, CNPE Penly, Conseil Départemental 76, DGFIP 76, Action Sociale Dieppe, Marins et bien évidemment nos camarades retraités de la CGT Dieppe.
Nous devons rester mobilisés pour une protection sociale forte pour toute la population.
Rester tous unis pour dénoncer la crise sanitaire que nous venons de vivre. Celle-ci a révélé l'incapacité de notre système de santé à protéger la population. Elle démontre les conséquences des années de politique de casse dans le secteur de l’hôpital public qui s’est retrouvé au bord de la rupture lors de cette crise. Conséquences que la CGT avait dénoncées depuis des années comme elle l’a aussi fait à chaque fois lors des différentes réformes contre Le droit du travail et les services publics !
La santé n’est pas une marchandise !
Les polémiques sur les médicaments, le manque de tests de dépistage, le manque de tenues de protections pour les personnels soignants, ont démontré la volonté manifeste de faire des économies en mettant en péril la santé de chacun.
Les EHPAD, délaissés par les autorités publiques pendant cette crise, ont démontré les carences en matière de prise en charge des personnes âgées dépendantes. Les salariés et les usagers ont payé de leur vie la privatisation et la recherche de profit au détriment des conditions de travail et d’accueil. La CGT dénonce, aux côtés des salariés, depuis de très nombreuses années, cette politique qui a mené à cette tragédie sans nom. Le gouvernement a consciemment sacrifié la vie de salariés et de résidents. C’est tout simplement un HOMICIDE de masse. Des moyens financiers et humains doivent immédiatement être débloqués pour les EHPAD, une interdiction totale de profits au bénéfice des sociétés privées, des augmentations de salaire aux personnels.
Pour éviter une telle situation catastrophique à l’avenir, il faut nationaliser les grands groupes pharmaceutiques et créer un monopole de service public de tous les secteurs de la santé, allant des entreprises de fabrication de matériel médical, de l’industrie pharmaceutique, de l’hôpital et de la recherche médicale.
Nous devons rester mobilisés pour nos emplois
Durant la crise, le gouvernement, sous couvert de protection des salariés, en décrétant l’état d’urgence sanitaire, a remis en cause tous les acquis sociaux : augmentation du temps de travail, réduction des congés payés, baisse des salaires...
Dès la fin du confinement proclamée, alors que le gouvernement mettait sur la table des milliards d’euros pour sauver les entreprises, certaines d’entre elles ont annoncées des fermetures de site, des suppressions de postes, des restructurations…
Après la crise sanitaire, C’est une crise sociale dramatique qui s’annonce !
Ces choix de la sur-rentabilité et du profit toujours plus grand redistribué aux actionnaires (petits ou grands), cassent nos emplois, désindustrialisent le pays.
Cette crise sanitaire, comme toute crise, utilisera comme variable d’ajustement les travailleurs… La seule solution est une juste répartition des richesses créées par les travailleurs permettant de vivre dignement.
Nous devons rester mobilisés pour les services publics
Alors que les personnels de santé étaient mis en avant pour gérer la crise sanitaire, de très nombreux services publics continuaient aussi à fonctionner (le ramassage des ordures ménagères, la propreté urbaine, l’éducation, l’aide sociale, les services administratifs, …), mais aussi des secteurs nécessairement publics, mais livrés à la privatisation depuis des années, vitaux au quotidien de la population (Energie, Eau, Transports, Poste et Télécommunication …)
Cela démontre, une fois de plus, l’urgence du développement des services public de qualité, garantissant l’égalité de tous les citoyens, et par la renationalisation de secteurs essentiels à la vie de tous.
Nous ne paierons pas leur crise !
Les jours d’après seront ce que nous en ferons…