L'histoire d'un acquis sérieusement menacé: le repos dominical

C'est le 13 juillet 1906
que l'Assemblée nationale, à l'unanimité, a voté le principe du repos dominical pour les travailleurs, et a fait inscrite dans le Code du Travail qu'il est
« interdit d'occuper plus de 6 jours par semaine un même salarié ».

Voilà donc un peu plus d'un siècle que cet acquis social, que l'on croyait tous définitivement acquis, est remis en cause brutalement.


Le poète et dramaturge Bertolt Brecht disait :

« Ne pas connaître l’histoire c’est se condamner à la revivre ».

Avec cette attaque contre le droit séculaire au repos dominical, c'est ce qui est en train de se passer !


L'institut CGT d'Histoire Sociale de Seine-Maritime
annonce la publication d'un article dans sa revue "le Fil Rouge" , d'une recherche historique de Jean Legoy sur:

"La lutte des employés de magasin du Havre, pour le repos hebdomadaire (1893-1937)",

dans le prochain numéro de sa revue (publication prévue pour la dernière semaine de décembre).
(première partie dans le N°30 et la suite dans le N°31)

En introduction on pourra lire ceci :

 

« C’est depuis 1937, c'est-à-dire à l’époque du gouvernement de Front Populaire, que l’ouverture des magasins sera définitivement interdite le dimanche au Havre. Mais il aura fallu quarante-quatre ans de luttes et d’obstination pour l’obtenir.

Cet acquis sera complété au fil des années, par des extensions au samedi après-midi voire au samedi tout entier, de fermetures de services publics.

Depuis une vingtaine d’années l’offensive patronale pour faire reculer les fermetures du samedi, et aujourd’hui celle du dimanche se développe.

Aujourd’hui comme cette ouverture dominicale faisait partie du programme du candidat Sarkozy à la présidence de la République, et que Mme Lagarde a eu pour mission de prendre une initiative rapide pour ouvrir les magasins 7 jours sur 7 il nous a semblé intéressant et utile de re-publier, avec l’accord de l’auteur,  cet  article  de Jean Legoy, paru dans la revue Études Normandes.

Comme l’avait déclaré dès 1894, l’un des responsables havrais du mouvement :

« il n’est pas indifférent à la société tout entière que chacun de ses membres puisse, après une semaine de labeur comme après une journée de travail, goûter un repos aussi salutaire pour le corps que pour l’esprit ».

Faudra-t-il attendre 40 ans pour retrouver notre droit au repos dominical ?

N'attendez pas: renforcez la CGT !

Soutenez l'Institut CGT d'Histoire sociale de Seine-Maritime (association loi 1901) (ici)

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