Avec les privatisations, c'est toujours moins pour Dieppe et sa région !

EDF et GDF préparent la fermeture de l'accueil physique des agences de Dieppe, Le Tréport et de Gournay en Bray. C'est la concrétisation du processus de privatisation.

L'organisation des services publics de l'énergie reposait, et repose encore, sur l'existence de centres de distribution chargés d'assurer le développement, l'entretien, l'existence de la sécurité des réseaux ainsi que l'accueil des usagers.

Comme cela a été le cas à France Telecom il y a 10 ans (avec la privatisation du secteur des télécoms),  la privatisation engagée dans le secteur de l'énergie par celle de EDF et GDF, et la mise en concurrence de ces deux entreprises publiques, et le développement d'une politique de rentabilité forcenée ces deux entreprises, aboutissent à une diminution constante des moyens nécessaires à une bonne qualité de service.

Comme à France Telecom qui a connu des suppressions d'emplois massives (60 000 emplois depuis 1997), à EDF comme à GDF les directions engagent le même processus de privatisation, de suppression d'emplois, d'abandon d'activité, d'externalisation d'activité ou de transfert sur d'autres lieux ou d'autres départements, des activités locales.

Les services publics, ce sont d'abord des hommes et des femmes au service de la collectivité, animés par une conscience forte de l'intérêt général. Les services publics se sont aussi des principes basés sur l'accès aux droits inscrits dans le préambule de la constitution, sur l'égalité du service rendu sur tout le territoire national pour tous les usagers et tout au long de l'année, l'indépendance vis-à-vis des puissances financières et le respect de l'égalité de tous les citoyens.

La privatisation éloigne ces services de ses principes fondamentaux :

- Fermeture envisagée des accueils physiques de Dieppe, du Tréport et de Gournay en Bray ;
- Suppression d'équipes des travaux sous tension avec des incidences sur la continuité des services,
- Réorganisation des exploitations gaz et électricité avec de nouvelles baisses d'emplois et des incidences sur la qualité de service, notamment sur les délais d'intervention.

C'est la même logique désastreuse que nous avons subie avec France Telecom depuis 1997 :
  • - L'opérateur historique a transformé ses accueils physique en boutiques de vente de portables et de services.
  • - Les usagers devenus clients ne peuvent plus venir y payer leurs factures, ni signaler une panne, ni y faire activer le service après vente.
  • - Pour demander des modifications d'abonnements ou de services, comme toutes autres opérations, les usagers devenus clients sont obligés d'appeler des services par téléphone (dont certains sont devenus payants comme le 3900),
  • - Des services autrefois gratuits, comme les interventions de dépannage à l'intérieur des habitation, sont devenus payants, malgré une forte augmentation des abonnements.
  • - Le personnel a été divisé par 2 dans la région dieppoise et d'1/3 au niveau national.

Il faut s'attendre à une dérive similaire à EDF, et l'on peut légitimement s'en inquiéter, en particulier sur les conséquences  qu'une telle politique pourrait avoir dans les centrales électro-nucléaires de Penly et de Palluel.

Les conséquences à France Telecom Orange sont que les profits explosent alors que le service se dégrade.

Les actionnaires, qui sont à 90% des gros actionnaires, vont se répartir 3,5 milliards d'euros de dividendes en cette fin d'année, alors que l'opérateur freine le développement du très haut débit, que l'accès à la télévision par ADSL reste limitée au centre ville de Dieppe et à une partie de Janval, que le développement de la Fibre optique est en panne.

Ajoutons que France Telecom ne se contente pas d'avoir supprimé 60 000 emplois en 10 ans (et 120 emplois à Dieppe); elle veut en supprimer 16 000 de plus d'ici à la fin 2008. En quelque sorte, plus on est privé et moins on s'inscrit dans la mobilisation citoyenne pour l'emploi.

Dans la grande région dieppoise, depuis le développement de cette logique de privatisation, le habitants ne cessent de souffrir de cette politique de casse des services publics de proximité.

Récemment ce fut la disparition de l'Office National des Forêts, celle de la Recette des Finances, la suppression d'agences postales, la suppression de services de la Banque de France, la réorganisation de la D.D.E., la suppression de la Police de l'Air et des Frontières....

D'autres menaces pèsent sur l'existence même de l'entité juridique de l'URSSAF, ou même celle de la Caisse d'allocations familiales.
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