Accords "la sauvegarde de l’activité et de l’emploi"
28 mars 2012Au nom de « la sauvegarde de l’activité et de l’emploi » ils sacrifient les salaires et les salariés
- => diminuer le « coût » du travail,
- => flexibiliser le droit du travail,
- => libéraliser le licenciement,
- => limiter le pouvoir des juges.
Si le nom de la négociation change, rien n’est modifié sur le fond. Les accords compétitivité / emploi deviennent des accords de « sauvegarde de l’activité et de l’emploi ».
Mais au-delà de cette nouvelle appellation, le MEDEF n’a pas renoncé à imposer un champ d’application large allant au-delà des entreprises en difficulté.
Il ne s’agit pas dans cette négociation de discuter d’un Accord National Interprofessionnel comme les autres. Le MEDEF, sous prétexte de crise, entend abolir un certain nombre de garanties pour les salariés. Le tout au nom de l’emploi !
Si le MEDEF concède qu’un tel accord doit recueillir l’aval d’organisations représentant 50% des salariés, cette disposition ne protègera pas du chantage à l’emploi. Il entend transférer la responsabilité des reculs sociaux sur les salariés et leurs représentants.
Un accord d’entreprise s’imposerait au contrat de travail du salarié sur les sujets fondamentaux comme la rémunération.
Concrètement cela signifie plus de souplesse pour l’employeur et moins de garanties pour le salarié.
- => la priorité de réembauche,
- => le droit au contrat de sécurisation professionnelle
- => ou au plan de sauvegarde l’emploi.
La rupture conventionnelle avait déjà diminué le nombre de licenciements économiques. Ces nouveaux accords les feront disparaître.
Pas de possibilité pour lui d’apprécier le caractère réel et sérieux du licenciement, pas de possibilité non plus de sanctionner l’entreprise en cas de non-respect de l’accord.
Bien sûr, aucune obligation ne pèserait sur les actionnaires. Il n’y a que les salariés qui devront faire des sacrifices.
Chacun doit aujourd’hui mesurer ses responsabilités. Le MEDEF souhaite trouver des syndicats qui légitimeraient aux yeux des salariés et des pouvoirs publics sa plate-forme revendicative.
Les salariés ne se laisseront pas tromper. La vision patronale est simple : aux salariés de « sauver les emplois » en travaillant plus et en gagnant moins.
- => pour s’opposer à cette logique de déréglementation et
- => pour imposer les voies d’une sortie de crise en revalorisant les salaires, en développant l’emploi et les qualifications.
Montreuil, le 27 mars 2012