Baisse de la production de logements depuis 10 ans, malgré la remontée des HLM 
La hausse des agréments consécutive à la mise en place du Plan de cohésion sociale et des plans de relance ne permet toujours pas de compenser la baisse de la construction privée: au total on a produit moins de logement en 2013 qu'en 2004.

Si en 2004, le privé avait mis en chantier 354 000 logements, il n'en a construit plus que 239 000 en 2013, soit une baisse de 32% en 10 ans. C'est la marque de la baisse du pouvoir d'achat des salaires, ou plus largement, la marque de la paupéritation de la population.

La hausse des prix de la construction, fait que de moins en moins de gens sont en capacité de faire construire, d'autant que le secteur bancaire délivre plus difficilement des prêts. Compte tenu de l'écart grandissant entre les revenus et les prix, les durées de remboursement s'accroissent et deviennent énormes (25 ans, 30 ans), ce qui dissuade les accédents potenciels à franchir le pas. 

De son coté, le secteur HLM (Habitations à loyers modérés, appelé improprement "logement social") a, lui, plus que doublé le nombre de ses logements construit, en passant de 44 000 en 2004 à 105 000 en 2011, en baisse régulière depuis (95 000 en 2013).

Pour autant ce bel effort est insuffisant pour répondre aux besoins, même si proportionnellement les mises en chantier portées par les organismes de logement social prennent une place plus importante dans l’ensemble des mises en chantier.

Les dispositifs favorisant la construction de logement social dans le secteur privé atteignent aujourd'hui leur limites. Les bailleurs privés ayant construit depuis plus de 7 ans peuvent désormais vendre. Ils avaient bénéficié de défiscalisations massives pour construire, qui les contraignaient à proposer des loyers conventionnés. Ces dispositifs atteignent aujourd'hui leurs limites, et une véritable politique de relance du vrai logement social devient incontournable.

Il serait nécessaire que le secteur HLM triple ses mises en chantier annuelles, pour satisfaire les besoins criants en la matière, et assurer l'avenir du secteur du bâtiment et des travaux public.

Mais pour cela il faut passer du bricolage financier au service des plus riches (défiscalisations, etc.), à une véritable politique du logement.
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