Explosion des tarifs du gaz pour cet été ? Pas moins de 3 hausses sont annoncés !
Les tarifs du gaz en France pour les particuliers pourraient connaître trois hausses successives cet été :
  • => Deux en application de la réglementation en vigueur,
  • => Plus une troisième par la mise en œuvre d’une augmentation rétroactive de 10% de la facture déjà payée sur la période octobre-décembre 2011, si le Conseil d'Etat, autour du 20 juillet, suit l'avis de son rapporteur public.

Mercredi dernier (20 juin) le rapporteur public du Conseil d'Etat a en effet préconisé  2012 d'annuler le gel des tarifs décidé par le précédent gouvernement pour cette période (mesure de campagne électorale), et proposé un nouvel arrêté prévoyant « une facture rectificative par voie de complément de prix ».

  • => Une première hausse de la facture du gaz de 2% inclurait cet été la hausse des tarifs d'utilisation des infrastructures gazières au 1er juillet, validée par l'Etat.
  • => La deuxième hausse, proche de 5%, proviendrait de la révision trimestrielle à partir du 12 juillet. Le prétexte en serait la répercussion des coûts d'approvisionnement de GDF Suez : celle-ci aurait transmis la semaine dernière une demande en ce sens à la Commission de régulation de l'énergie (CRE).
  • => La troisième hausse de 10% sur les factures déjà payées, consécutive à l'annulation du gel électoral des prix du Gaz.

Le gel des tarifs du gaz en France aurait coûté 290 millions d'euros aux actionnaires privés et comme public (le Ministère des finances, Bercy)

Sur la période allant du 1er octobre au 31 décembre 2011, l'opérateur historique prétend que le gel des tarifs du gaz en France lui aurait coûté près de 290 millions d'euros de manque à gagner, sous prétexte de la hausse des cours du marché. Mais chacun sait qu’en France les coûts du gaz importé en France ne sont pas indexés sur le pétrole, mais la conséquence d’accords bilatéraux passés avec la Russie à l’époque du Service Public.

Dans l’affaire il s’agit donc de servir prioritairement les actionnaires. Il est à craindre que le ministère des finances milite pour cette hausse, à l'image de ce qui s'est passé à l'AG des actionnaires de France Telecom: Ses représentants au Conseil d'Administration ont voté pour y maintenir le dividende à 1,4 €, ce qui représente près de 1,5 milliards d'euros de rentrées dans les caisses de l'Etat. Le même principe peut être appliqué à GDF Suez, dont l'Etat est toujours actionnaire à 36%.

Sans une mobilisation rapide et massive ces 3 hausses risquent de plomber un peu plus le pouvoir d'achat de tous, et principalement celui des salariés !

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