Free, ou le prétexte à plus d’austérité !

Lu sur le site de la Fédération CGT des Activités Postales et de Télécommunications (FAPT)

Pour des raisons financières, mais aussi idéologiques, entraînant toujours plus de concurrence, l’État a vendu une 4ème licence mobile dans un marché déjà mature.Ce qui induit volontairement une déstabilisation du secteur, et sert de prétexte aux autres opérateurs pour réaliser d’importantes restructurations.

 

La CGT FAPT affirme qu’il n’y a aucune fatalité à la baisse de l’emploi et des rémunérations, la mobilisation dans chaque entreprise s’impose !

Certes l’arrivée de FREE sur le marché du mobile déjà saturé, va entraîner une baisse du nombre d’abonnés des autres opérateurs et une baisse des tarifs.

Toutefois, les marges importantes réalisées par ces mêmes opérateurs peuvent largement absorbées ces baisses du chiffre d’affaires, mais ce n’est pas le choix des Directions. Elles refusent d’envisager une diminution des marges et préfèrent faire pression sur l’emploi et les salaires c’est l’illustration parfaite de la lutte des classes qu’ils mènent à leurs salariés.

Déjà elles annoncent :
  • => Renégociation de l’accord de Gestion Prévisionnelle des Emploi et des Compétences (GPEC) à SFR dans tous les métiers du groupe et pas seulement dans le domaine grand public, avec des suppressions d’emplois internes dont on ne connaît pas encore l’ampleur.
  • => 1 500 emplois de CDD,  intérimaires et prestataires sont menacés sur 2 ans.
  • => Réduction de coûts tout azimut à France Télécom (chrysalide : – 2,5 milliards), baisse de la rémunération variable (- 100 millions d’euros de participation, suppression de l’intéressement exceptionnel, forte pression sur les négociations salariales, etc. au total c'est l'annonce d'une perte de la valeur d'un 13e mois).
  • => Développement de la sous-traitance à l’étranger.
L’amplification des conséquences de l’arrivée de FREE par les directions des autres opérateurs sert de prétexte pour aller très loin dans les restructurations dans tout le secteur sans toutes fois toucher aux dividendes qui continuent d’être distribués avec largesse.

De 2007 à 2010 c’est plus de 31 milliards qui ont été distribués en dividendes dans le secteur dont 25 milliards par l’opérateur historique. (Pour mémoire la construction du réseau fibre optique sur tout le territoire est estimée à 21 milliards).

L’argent existe, seul le développement des luttes pourra imposer d’autres choix en faveur des salariés.

La venue d’un opérateur low cost n’entraînera un dumping social que si et seulement si, les mobilisations ne sont pas en mesure de l’empêcher.

Les marges des opérateurs (il y a 40% de marge chez FREE, 38,4% à France Télécom) sont suffisamment importantes aujourd’hui pour permettre à la fois une baisse des tarifs, le maintien et le développement de l’emploi, l’amélioration du pouvoir d’achat et l’investissement industriel.

Les luttes se développent : Le 29 février avec l’ensemble des salariés européens plus de 13 0000 salariés ont dit : « ce n’est pas à nous de payer la crise de la finance ! ».

La CGT appelle les salariés à poursuivre l’action par la signature de la pétition « ni responsable ni coupable ».

Dans le cadre des négociations salariales, des temps forts d’actions sont programmées notamment à France Telecom jusqu’à début avril.

Pour réindustrialiser la France et produire Français un temps fort d’action était organisé par la CGT le 22 mars.

Dans le secteur des télécoms, des milliers d’emplois qualifiés sont à créer pour:

  • => la production de la fibre optique,
  • => son installation, sa gestion, son entretien,
  • => pour la production en France des équipements, (des logiciels en passant par les téléphones, i Phone et autres tablettes), (et notamment à l'Usine à l'Usine Alcatel Lucent de la Ville d'Eu)
  • => pour la relance de la recherche fondamentale….

 

LA LUTTE C’EST CLASSE… contre classe
Oui un autre avenir est possible !
Une autre répartition des richesses est nécessaire !
Ensemble imposons le !
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