Hôpital de Dieppe: communiqué CGT & FO n°11

L’Assemblée du personnel gréviste réunie le vendredi 14 décembre a discuté des derniers développements.

La mobilisation très forte, et sans précédent du personnel, a commencé à faire bouger la Direction :
  • => Il est envisagé de ne pas casser les roulements de nuit et de maintenir les ASHQ en 7h30.
  • => Les administratives du pôle médecine ne sont pas passées en 7h.
L’assemblée a décidé :
  • => Adoption d’une réponse au Directeur à faire circuler largement.
  • => Reconduction de la grève pour samedi dimanche et lundi.
  • => Réunion lundi 17 décembre à 14h30 dans le hall.

Grand rassemblement Mardi 18 décembre à 15h dans le hall.

Ensemble défendons nos acquis et le protocole.

  • => Maintien de la journée de 8h.
  • => Maintien des 22 repos compensateurs.
  • => Nous voulons un engagement écritpour les nuits et les ASHQ.
Fallait-il dépenser 800 € pour autant de contre vérités ? (réponse au courrier que M. le Directeur a adressé à chaque agent)

« La nouvelle organisation du travail en chirurgie permet aux infirmiers et aide soignants de ce pôle d’accéder à une réduction du temps de travail journalier de 8h à 7h30 ».

C’est peut-être vrai au pays des Bisnounours mais parlons plutôt de l’hôpital de Dieppe où nous travaillons :

La Direction ignore-t-elle que la plupart des infirmières en chirurgie finissent à 22h, à 22h30 ? Souvent les infirmières du matin n’ont pas encore mangé à 14h30. Si la Direction ignore cela c’est peut-être parce que la consigne a été donnée au cadres de ne plus enregistrer en heures supplémentaires les dépassements d’horaires. L’agent doit justifier son dépassement, et ensuite la Direction accepte ou refuse d’enregistrer le dépassement. Alors il s’agirait de passer de 9h à 7h30. Et qui fera les soins ? Qui s’occupera du patient ?

« Il est difficile pour ceux des agents de l’établissement qui bénéficient de 27 RTT d’accepter l’idée de se conformer à la réglementation ».

« Maintenir 27 RTT non réglementaires n’est pas raisonnable »

Regardons précisément la réglementation : le décret 2002-9 du 4 janvier 2002 (que chacun peut consulter sur internet ou se procurer auprès des syndicats).

Ce décret précise les modalités de mise en place des 35h dans les hôpitaux. Il ne donne pas de limite au nombre de RTT pour une raison simple : Le mot RTT ne figure pas dans ce décret. Par contre le décret parle, dans l’article 9, de « repos compensateurs » pour les agents qui travaillent « en moyenne » 35h sur un cycle. Rappelons que le protocole prévoit 39h la 1ère semaine et 31h la 2ème semaine, donc 35h en moyenne sur 2 semaines.

Selon le décret:
  • => Il n’y a aucune limite fixée annuellement au nombre de repos compensateurs, ni dans l’article 9 ni ailleurs. Ainsi les agents travaillant en 12h bénéficient d’environ 100 Repos compensateurs par an.

Ces précisions étant faites, il est très clair que l’application du protocole est conforme à la réglementation. « S’agissant des chevauchements et des transmissions entre les équipes de journée… nous sommes un des rares établissements à les effectuer en 1 heure… »

La Direction entretient volontairement une confusion qui sous entend que pendant l’heure de chevauchement il n’y a pas de travail.

Et pourtant la Direction doit savoir que les transmissions durent généralement une demi heure qu’il y a largement de quoi faire pendant l’autre demi heure : la fin des soins, le recopiage de la visite…

« J’ai proposé aux organisations syndicale, qui l’ont refusé, de trouver un accord… A chaque fois, la demande a été le maintien de la situation actuelle… ». C’est faux !

Le vendredi 7 décembre, la délégation FO et CGT avec les personnels a proposé à Messieurs Couturier et Macabiau de revenir strictement à ce que dit le protocole : C'est-à-dire de passer de 27 « RTT » à 22 repos compensateurs comme le propose le protocole, pour les AS, les IDE, les personnels administratifs et techniques.

La délégation intersyndicale a proposé de chiffrer les moyens que cela dégagerait, appliqué sur 600 agents. Monsieur Couturier s’était montré ouvert à ce chiffrage… Depuis nous attendons.

Nous avons renouvelé notre proposition de 22 repos compensateurs, le 10 décembre et le 13 décembre.

Enfin dans ce courrier Monsieur le Directeur se livre à un chantage : les syndicats devraient signer pour abandonner le protocole et 10 repos compensateurs, sous la menace de mesures plus dures.

Nous disons tranquillement que ces menaces sont déplacées et que nous avons d’abord le souci des soins en défendant les conditions de travail des collègues.

Le personnel est contraint à la grève par l’attitude de la Direction.

A nouveau nous posons la question : Qui ferait les 24 minutes de soins qui seraient retirées aux infirmières et aux aide soignantes ?
A nouveau nous amenons notre proposition : Revenir au 22 repos compensateurs comme l’écrivait le protocole.

La négociation doit être possible, puisqu’elle s’est engagée pour les personnels de nuit et pour les ASHQ.

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