Journée du 9 octobre: Forte mobilisation pour l’emploi et la défense de l’industrie
09 oct. 2012
Un car de Dieppe a tansporté des manifestants de Dieppe à Paris. Ils ont rejoint des manifestants de toute la Seine-Maritime, et notamment du Tréport, de Criel, du Havre, et de Rouen. Superbe ambiance ! Ceux qui ne sont pas venu ont loupé quelque chose !!!
Cette journée fut lancée par la Fédération Eropéenne de l'Industrie de la CES, dont font partie la CGT, la CFDT, FO, CFTC, etc. Il est à regretter que seule la CGT ait mobilisé les salariés de France !
Sur la banderole du haut: LE message ! => Monsieur le Président, la re-industrialisation c'est maintenant.
L’appel de la Fédération Européenne de l’Industrie, s’est traduit en France à l’initiative de la CGT par des arrêts de travail et des manifestations.
En France, les salariés ont manifesté ce 9 octobre, leur solidarité et leurs convergences avec les travailleurs en lutte en Grèce, au Portugal, en Espagne… Le monde du travail, partout en Europe, se rassemble et fait entendre sa voix contre les politiques d’austérité généralisées par le Traité Européen.
Dans chaque pays l’idée fait son chemin que la rigueur est le pire des remèdes. Relancer une politique industrielle, est un levier essentiel pour le développement et le progrès social.
Les salariés des entreprises, sont en attente d’une loi protégeant leurs sites industriels, leurs emplois et les conditions de relance de la production.
Le monde du travail, principalement les jeunes et les femmes, sont victimes d’une crise dont ils ne sont pas responsables mais dont ils paient lourdement les conséquences. En témoigne les chiffres du chômage et du nombre d’emplois précaires. Un salarié sur deux tente de vivre avec moins de 1 500 euro par mois.
Les richesses créées par le travail doivent être mises au service de l’investissement dans l’appareil productif, du développement « bas-carbone », de l’emploi, de la formation professionnelle, de la satisfaction des besoins sociaux et de la protection de l’environnement.
Les aides publiques doivent être conditionnées au respect de critères portant sur les créations d’emplois et les politiques salariales.
Depuis plus de 30 ans, le travail a été la variable d’ajustement. Pour accroître la rentabilité du capital, les dividendes des actionnaires, les entreprises ont mis une pression sans précédent pour réduire le coût du travail, en organisant la dégradation des conditions de travail, de la qualité du travail et de son efficacité. En dévalorisant les qualifications, en développant la précarité et la pression salariale, en accentuant la pression sur les normes de travail et d’emploi, les systèmes de protection sociale et de santé.
Le développement industriel et des services publics est indissociable d’une meilleure sécurisation de l’emploi et de droits d’intervention des salariés sur leur travail, leur emploi et la stratégie de leur entreprise.
La CGT revendique ainsi des droits attachés à la personne transférables d’une entreprise à l’autre, c’est-à-dire une Sécurité Sociale Professionnelle constitutive d’un nouveau statut du travail salarié.
La CGT va s’appuyer sur le succès de la journée du 9 octobre pour porter plus fort les revendications des salariés pour sécuriser leur emploi. C’est cela que le patronat doit prendre en compte dans les négociations interprofessionnelles en cours.
Cette journée de grève et de manifestations pour la défense de l’emploi et de l’industrie s’adresse aussi au gouvernement et aux parlementaires. Ils doivent prendre rapidement de bonnes mesures pour trancher avec la logique patronale.
Montreuil, le 9 octobre 2012