Le mal-logement s'aggrave en France, comme les salaires !

Le mal-logement en France s'aggrave, dénonce dans son 18e rapport la Fondation Abbé Pierre, qui tire une nouvelle fois la sonnette d'alarme face à une crise qui s'accentue et s'élargit. Pour la fondation Abbé Pierre, la situation du logement s'aggrave "sur tous les fronts" en France où 3,6 millions de personnes sont mal ou non logées.

Selon la Fondation, 685.000 personnes sont dépourvues de logement personnel en France (dont 133.000 sans domicile fixe), mais au total 3,6 millions sont mal logées ou non logées et plus de 5 millions sont "fragilisées" par la crise du logement.

La crise entamée en 2008-2009 continue de produire "des effets particulièrement inquiétants". En ce qui concerne les locataires, "les impayés progressent" et de "nouveaux records" ont été atteints pour les expulsions (113.000 en 2011).

Les familles s'adaptent au prix de "toujours plus de renoncements, avec une gymnastique budgétaire qui ne tient plus", souligne Christophe Robert. En 2011, plus de 6 millions de ménages ont bénéficié d'une aide au logement, le "niveau le plus élevé" depuis la création de ces aides.

Sans domiciles, même dans les Zones rurales !

Pour les sans domicile, la Fondation observe que l'augmentation des appels au 115 "se manifeste dans des territoires jusqu'à présent épargnés, y compris dans les zones rurales". Car les logements inconfortables ou surpeuplés ne sont pas l'apanage de Paris et des grandes villes chères.

Paradoxalement ce n’est pas dans les villes « chères » que le mal-logement est le plus présent : c’est dans les celles où les loyers sont les plus bas que le mal-logement est le plus présent ; il y concerne près de 4 ménages sur 10.

L'explosion du nombre de familles mono-parentales (1,7 million) génère de nouvelles difficultés, auxquelles répondent mal les politiques publiques. Il est urgent de construire 500.000 logements construits par an, et sans doute beaucoup plus que les 150.000 logements sociaux préconisé dans le "Contrat social" signé par le candidat Hollande.

Est-il pensable d'imaginer que l'on ne puisse se loger alors que l'on touche un salaire ?

La dégradation du pouvoir d'achat des salaires conduit de plus en plus de salariés à ne pas pouvoir se loger. Cela devient dramatique ! C'est un véritable scandale !

Le SMIC devrait, de part sa définition même, être un salaire qui permette au minimum de se loger, de se nourrir, de se vêtir, de se soigner, et d'élever ses enfants de manière correcte. Aujourd'hui ce n'est plus le cas !

C'est pourquoi la CGT revendique une forte révaluation du SMIC, en le portant immédiatement à 1700 euros brut (hors éléments extérieurs au salaire de base), avec une répercussion de cette augmentation sur les grilles et les salaires.

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