Les chômeurs paient la crise; Revalorisation des allocations chômage de 2 % : insuffisant !
29 juin 2012 Communiqué de la CGT
Parmi les 4 347 100 demandeurs d’emploi (en augmentation de 6,5 % sur un an), on relève que :
- • La proportion de jeunes chômeurs âgés de moins de 25 ans (passée de 621 100 à 650 600) a augmenté de 4,7 % en un an,
- • Celle des chômeurs âgés de plus de 50 ans (passée de 788 300 à 902 100) a augmenté de 14,4 %,
- • Celle des chômeurs de longue durée (passée de 1 550 000 à 1 681 800) a augmenté de 8,5 %.
- A cette sombre situation, des circonstances aggravantes doivent être soulignées :
- • Près de la moitié des chômeurs (2 096 900) n’est pas indemnisée ; leur nombre est en augmentation de 5,7 % sur un an.
- • 40 % des allocataires perçoivent moins de 932 € mensuels et vivent sous le seuil de pauvreté.
C’est une injustice que la CGT a déjà dénoncée depuis longtemps. Ainsi, sur 10 ans, l’augmentation moyenne du SMIC a été de 2,85 % alors que celle des allocations chômage a été de 1,56 %, soit une perte de pouvoir d’achat des demandeurs d’emploi de plus de 12 %.
Il ne revient pas aux demandeurs d’emploi de payer les effets de la crise dans laquelle ils ne portent aucune responsabilité, pas plus que ne peut leur être opposé l’état des comptes de l’UNEDIC dont le déficit cumulé relève, avant tout, de la politique désastreuse de l’emploi menée ces dernières années et du refus des employeurs d’assumer leurs responsabilités en matière de financement de l’UNEDIC.
CFDT, CFTC, CGC et FO proposaient une revalorisation de 2,5 %. Le MEDEF proposait 1,3 %., la CGT maintenait sa revendication de 5 %.
Après une suspension de séance le Conseil d’Administration a voté une revalorisation de 2%. CFDT, CFTC, CGC, FO et MEDEF ont voté pour. CGT et CGPME se sont abstenues.
Montreuil, le 28 juin 2012.