Macron dégrade notre air: plus de camions et de bus sur les routes, et moins de trains ?
03 janv. 2015Au sortir d’une Conférence Environnementale où les transports faisaient l’objet d’une table ronde, on sort un projet de loi (Macron) prévoyant une libéralisation de l’autocar, très loin de faire l’unanimité !
Ce projet de loi prévoit des "services librement organisés" avec "la possibilité", pour les entreprises de transport public routier de personnes, d’assurer — à leur initiative — "toute desserte interurbaine".
Dans un période où de nombreuses lignes ferroviaires sont menacées de fermeture par manque d’investissement dans l’entretien et la modernisation des infrastructures ferroviaires tout comme le renouvellement du matériel (Corail-train de nuit …) avec une réforme du système ferroviaire qui n’a pas réglé le problème de la dette du système, dette d’Etat.
Voyons les dégâts de cette logique politique dans le transport des marchandises, source d’un dumping social conduisant à des milliers de suppressions d’emplois dans le transport routier marchandises, dans le Fret ferroviaire, tout en développant une précarisation de l’emploi, sans oublier les effets négatifs sur les enjeux environnementaux !
Car, contrairement aux annonces faites, il n’y aura pas la création de 10 000 emplois (et de quels emplois parlons-nous : précaires-travailleurs détachés …) pendant que des milliers sont supprimés à la SNCF.
De plus, il faut aussi savoir qu’une partie des usagers du rail ne se reporte pas sur les autocars et reprend la voiture.
- > le TGV pour les grandes métropoles et les plus nantis,
- > l’autocar pour les autres villes et les plus démunis.
Comme pour le transport routier marchandises, on ne comptabilise pas — dans le tarif — les coûts externes (accidentologie, usure des infrastructures, pollution …) payés par tous les contribuables !!
Cela pour reconstruire un véritable service public de transport répondant à l’intérêt général accessible à tous (y compris tarifaire), quel que soit le territoire… ce que n’est pas la politique du bas coût (low cost) qui conduit à:
- > une baisse de la qualité de service,
- > fragiliser la sécurité,
- > précariser et supprimer l’emploi,
- > avec des effets extrêmement négatifs sur l’augmentation des émissions de CO2 –avec un report à l’envers du rail vers la route.
Montreuil, le 22 décembre 2014