Il délocalise, il restructure, nous trinquons... Merci Patron ! (La BD)

Sites pollués, drame du licenciement, restructurations, délocalisations, autant de situations que d'injustices, illustrées en bandes dessinées en 2009 par 6 auteurs européens pour 5 histoires.

Auteurs de tous les pays, unissez-vous ! 

Lire la BD "Merci Patron" en direct sur le Web; On peut aussi la télécharger en PDF ici, ou sur le site de Calaméo (Ouvrir la BD en pleine page et cliquer sur l'icone en haut à droite) , ou se la procurer en écrivant à la CGT à Montreuil.

La BD comme moyen de diffusion du message syndical ? Pourquoi pas !

Ce n'est pas la première fois que l'on voit des petits strips reprenant des histoires ou des idées de syndicalistes.

Mais c'est un vecteur d'habitude plutôt utilisé par le patronat (car c'est plutôt cher !), dans ses publications d'entreprises, même si, pendant une époque la VO ou l'Humanité des années 1960 ou 1970 l'utilisaient périoquement (On se souvient, par exemple, de l'évocation de la Résistance et de la déportation, à l'occasion des anniversaires de la Libération en 1964, ou en 1974 !). Les employés les plus anciensd'une grande ou d'une moyenne entreprise, ou les retraités, ont pu en lire sur des tracs ou des affiches.

Ici, le processus va bien plus loin puisque cinq syndicats européens dont la CGT, se sont réunis  pour produire un album réunissant 5 récits ayant pour thème la santé au travail.

Elle dévoile les responsabilités patronales et les actionnaires, passés maîtres dans la délocalisation et la fermeture de sites, dans le détournement des règles et des lois, et met en évidence les maux que subissent les salariés spoliés, voire maltraités. Ces faits sont bien réels, et le quotidien terrible de milliers de salariés à travers l'Europe, ou le monde (Voir la situation que les multinationales de la distribution font subir aux travailleurs du textile au Bengladesh). 

Finalement, cette BD illustre le fait que peu de choses ont changé en ce domaine par rapport à ce que décrivait Jean Jaurès dans son célèbre discours à la Chambre des députés, le 19 juin 1906 :"(...) Ah! Le patronat n'a pas besoin, lui, pour exercer son action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses ! Quelques hommes, à huis clos, dans la sécurité, dans l'intimité d'un conseil d'administration, et à quelques-uns, sans violence, sans geste désordonnés sans éclats de voix, comme des diplomates causant autour d'un tapis vert, ils décident que le salaire raisonnable sera refusé aux ouvriers.  ils décident que les ouvriers qui continueront la lutte seront exclus, seront chassés seront désignés par des amrques imperceptibles, mais connues des autres patrons, à l'universelle vindicte patronale. Cela ne fait pas de bruit; c'est le travail meurtrier de la machine qui, dans son engrenage, dans ses laminoires, dans ses courroies, a pris l'homme palpitant et criant; la machine ne grince même pas et c'est en silence qu'elle broie" (Extrait de "L'intolérable", de Jean Jaurès, 1859-1914: Volume 1, page 68)
 

Albert Dandrov, qui a aussi coordonné la BD Amiante - chronique d'un crime social, en a assuré les scénarios, laissant libre le dessin à des dessinateurs européens (quatre français et un espagnol). Entre les BD des textes ryhtme et éclairent le contexte.

L'experte, dessinée par Marion Duclos, se passe dans un centre d'appel, que le patron veut délocaliser; Le Voyage, dessiné par Bruno Loth, se passe en Tunisie, où une ouvrière Hongroise découvre que son patron y délocalise son travail; Super G, dessinée par Oriol, pleine d'humour et de rêverie du regard de l'enfant sur l'engagement syndical de son père à défendre son usine, en espagne, avec ses camarades; Le docteur Petrov, dessinée par Jean Luc Loyer, nous emmène en Bulgarie, où le Docteur Pétrov est oncfronté au cynisme d'un veil ami sans scupules, qui veut transformer une usine en centre de stockage de déchets toxiques; La mine, dessinée par Damien Roudeau, présente un modèle d'autogestion dans une mine rouverte sous forme de coopérative au Pays de Galle.

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