Refusons d'être les pigeons !!!
16 oct. 2012Jadis, on apprenait à l'école de la république que la vocation suprême de la "politique" consistait à décréter avec le peuple, et contre les intérêts dominants,
- => quelles idées étaient utile à l’humanité,
- => quelles idées étaient futiles ou malfaisantes.
Ainsi donc, il aura suffi qu’une poignée de patrons, alias « les pigeons », vienne dénoncer les projets fiscaux du gouvernement pour que celui-ci annonce une invraisemblable volte-face.
En assurant que le gouvernement « reverrait sa copie » sur la taxation des revenus de cessions d’actifs, celui-ci a montré des signes de faiblesses (pour ne pas dire de lâcheté), tout en adressant un message de soumission à l’égard du patronat…
Que dénoncent en effet, la main sur le cœur et le verbiage haut, ces bons messieurs prétendument « entrepreneurs », jamais les derniers à donner des leçons de maintien en néocapitalisme appliqué et choc de compétitivité ?
Le créateur d’une start-up, revendant rapidement son entreprise avec profit, verrait sa plus-value taxée à 43 % plus 15 % de cotisations sociales, au lieu de 30 % jusqu’à présent. Une injustice enfin réparée ? Non.
Droite et Medef jubilent. Et dire qu’il s’agissait là d’une des seules mesures du projet de loi de finances qui s’attaquait aux revenus du capital. Quand les socialistes renoncent à une idée socialiste…
Un quarteron de petits patrons ultralibéraux, à l’angoisse fiscale développée,
- => gérants
de fonds financiers et autres spécialistes de LBO (rachats spéculatifs, liquidateurs et dépeceurs d’entreprises, fabricants de chômeurs),
- => maniant les cessions de gros paquets d’actions, pour se rémunérer
- => tous bien décidés à "se faire un max de thunes" en profitant des bulles artificielles en asphyxiant les recettes de l'Etat
Il illustre les insuffisances d’une politique aliénée par la rigueur budgétaire et fiscale, dont les symboles les plus caricaturaux, et les plus graves, sont le traité budgétaire européen et la règle d’or, véritables inepties économiques doublées d’une mise en cause de la démocratie.
Mais au fait, combien de citoyens se seraient retrouvés dans la rue pour défendre les privilèges de cette bande de capitalistes « décomplexés », fussent-ils affublés du sobriquet de « pigeons », dont le seul but dans la vie est de capitaliser, quitte à fuir à Bruxelles ou à Londres ? Pas grand monde en vérité.
- => le 30 septembre, 80 000 manifestants ont réclamé dans les rues de Paris, l’arrêt des politiques austéritaires en Europe.
- => Le 9 octobre, plus de 90 000 participants issus de nombreux secteurs professionnels, privés et publics, à l’ensemble des initiatives qui se sont déroulées sur le territoire.
- => Le 11 octobre 2012 plusieurs milliers de retraités, dont 12 000 à Paris, sont descendus dans les rues des principales villes de France, dans un cadre unitaire. Un car est parti de Dieppe pour envoyer des manifestants à Paris.
Ce sont ces manifestants qui ont permis l'élection du président et le changement d'équipe à Matignon, pas les prétendus "Pigeons" !
Un choix politique est un choix : et le changement c'est maintenant !