Rentrée sociale: le changement c'est aux salariés de l'imposer !
En cette rentrée 2012 où 27 millions de Français ont été privés de vacances (lire la NVO n°3472), les questions sociales, les questions de l’emploi, de l’avenir de l’industrie, de notre protection sociale et des services publics, ne sont pas encore traitées véritablement.

Il y a eu la conférence sociale des 9 et 10 juillet, où la CGT a présenté des propositions répondant aux attentes des salariés. Il y a bien eu la mise en œuvre de quelques propositions annoncées pendant la campagne électorale.

En cette rentrée, les 50.000 familles de Seine Maritime vont apprécier la revalorisation de la rentrée scolaire, mais cela ne règle pas le problème du pouvoir d’achat.

Concernant le pouvoir d’achat, nous voulons autre chose que la pichenette accordée au SMIC ou l’éventuelle baisse de taxe sur les carburants. Il est aujourd’hui à peine au dessus du seuil de pauvreté et il est impossible pour les salariés de continuer à vivre dignement avec moins de 1100 euros nets par mois.

Concernant l’emploi, l’annonce faite au Conseil des ministres de la création de 150.000 emplois d’avenir est peut être une bouffée d’oxygène pour les jeunes, mais nous voulons des emplois stables, en CDI, et bien rémunérés. Nous avons connu dans le passé les emplois jeunes, et nous refusons que la jeunesse continue de galérer dans la précarité.

Après des années de politique régressive, les attentes des salariés sont grandes.

L’argent existe pour cela, il suffit de regarder les entreprises du CAC 40, avec 34 milliards de bénéfices pour le 1er semestre 2012. En 2011 les 500 plus riches français ont cumulé 267 milliards d’euros de gain, soit autant que les recettes de l'Etat. S’il fallait les redistribuer aux 8,1 millions de pauvres (en France) recensés par l’Insee, cela représenterait 33 000 euros pour chacun d’eux.

Il faut s’attaquer aux paradis fiscaux, mais aussi aux fraudes fiscales (35 milliards). Le changement est possible, mais il faut pour cela que le gouvernement prenne de véritables mesures.

Il ne suffit pas de changer de vocabulaire (le redressement remplaçant l’austérité) pour changer la vie.

Il faut déjà refuser le traité européen que le gouvernement est prêt à ratifier. Le patronat est à l’offensive et met la pression pour préserver les privilèges des riches.

La crise qui sévit en France et en Europe est le résultat des politiques au service du capital. Elle est renforcée partout en Europe par des choix entièrement tournés vers la satisfaction des revendications patronales.

C’est sur ce terrain qu’il est urgent d’agir ! Les politiques de bas salaires ne mênent qu'au ralentissement de l'activité économique, à l'augmentation des déficits, et à la dégradation de l'emploi. L'exemple de la Grèce de l'Espagne, et du Portugal, où ce type de politiques est exacerbé, montre que ce n'est pas la voie à suivre. Il est urgent de satisfaire, enfin, les revendications des salariés.

 

Oui le changement est possible. Oui, il peut commencer maintenant; c'est urgent !

Il n’est plus à démontrer que les richesses créées par le travail doivent être réorientées vers la justice sociale.

Mais pour cela la mobilisation des salariés est nécessaire. Et pour y arriver il faut renforcer la CGT, partout, dans les petites comme dans les grosses entreprises et les services publics.

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